IDF : les transports gratuits coûteraient "500 euros" par foyer dit Pécresse
La gratuité des transports collectifs serait inadaptée à Paris et impossible à financer, a réaffirmé dimanche Valérie Pécresse, la présidente LR de la région Ile-de-France.
"S'il y a pas les voyageurs qui paient, il faudra que quelqu'un d'autre paie" pour compenser la gratuité, ce qui occasionnerait "500 euros d'augmentation des impôts par ménage l'année prochaine en Ile-de-France", a affirmé l'élue lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.
Ile-de-France Mobilités, le syndicat des transports de la région, doit présenter mardi un rapport sur la gratuité dans les transports collectifs dans la région. L'idée de la gratuité avait été lancée en mars par Anne Hidalgo, la maire PS de Paris.
Selon Mme Pécresse, la gratuité des transports serait "profondément inadaptée" à la situation de la capitale, qui compte huit lignes de métro saturées - "si vous faites de la gratuité, vous augmentez la saturation" - et plusieurs lignes vétustes ayant besoin d'investissements.
Valérie Pécresse a proposé par ailleurs que soit inscrite dans le projet de loi Pacte ("Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises", débattu actuellement par les députés) "la possibilité de rouler sur toutes les bandes d'arrêt d'urgence de toutes les autoroutes, pour développer le véhicule autonome (...), les transports en commun et le covoiturage."
La droite doit "briser l'étau" dans lequel la place Emmanuel Macron pour les élections européennes, et ne pas laisser au président "le monopole de l'engagement pro-européen", a également plaidé Valérie Pécresse.
"La stratégie d'Emmanuel Macron, c'est d’enserrer la droite républicaine dans un étau, avec une opposition entre progressistes et nationalistes", a-t-elle mis en garde lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.
Le chef de l'État annonce, dans un entretien au Journal du Dimanche, sa volonté de bâtir autour de lui "une liste la plus large possible" pour aller au scrutin de mai 2019, et s'opposer à la vision hostile à l'UE que portent notamment le Hongrois Viktor Orban, l'Italien Matteo Salvini et son ex-rivale à la présidentielle Marine Le Pen.
Enfin, Valérie Pécresse est favorable à la dégressivité des allocations chômage envisagée par le gouvernement, y voyant une incitation à la reprise d'emploi.
Le Premier ministre Édouard Philippe a dit jeudi que la dégressivité pouvait "avoir du sens" pour les plus hauts salaires.
Mme Pécresse défend pour sa part une dégressivité quel que soit le revenu, et prône plutôt une distinction basée sur la durée de cotisation.
"Il faut moduler cette dégressivité en fonction du nombre d’années de cotisation (...) Ce n'est pas la même chose de se retrouver au chômage au bout de trente ans de cotisation ou au bout d’un an", a-t-elle expliqué lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI
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