Le vin, "pas un alcool comme les autres" ? "Je ne suis pas recadrable", assure Guillaume
"Je ne suis pas recadrable, moi", a affirmé le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume sur Europe 1 mercredi, disant "assumer" d'avoir déclaré que le vin n'est pas "un alcool comme les autres".
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait déclaré vendredi sur France Info qu'on ne "peut pas banaliser la consommation d'alcool". "Le vin fait partie de notre patrimoine, et par ailleurs, c'est la même molécule dans le vin que dans n'importe quel autre alcool", avait-elle aussi déclaré.
"Je ne suis pas recadrable, moi. Je ne pense pas que ce soit un recadrage, mais j'assume ce que j'ai dit et en même temps je veux lutter contre l'alcoolisme, contre l'+addictologie+", a expliqué son homologue de l'Agriculture mercredi matin, réaffirmant que "le vin a une place particulière dans notre société".
"Une molécule de vin et de whisky a le même degré d'alcool, mais je ne bois pas des molécules, je bois des verres", a aussi plaidé Didier Guillaume. "Sur votre antenne, vous avez évoqué le guide Michelin, les étoiles... Dans un repas gastronomique, on boit du vin, il a une place à part, c'est culturel".
"Je n'incite pas du tout les jeunes à boire, je veux lutter contre l'alcoolisme mais c'est une réalité, il y a une viticulture en France, c'est ce qui fait notre force et c'est ce qui fait l'excédent de notre balance commerciale", a-t-il également affirmé, à propos de l'excédent du secteur agricole, alors que la balance commerciale française est déficitaire.
Par ailleurs interrogé sur le grand débat, Didier Guillaume a averti que "si à l'issue de ce grand débat, la vie politique reprend comme avant, si le président de la République, le Premier ministre n'annoncent pas une autre façon d'approcher les choses, je crains qu'on ne soit en grande difficulté", évoquant l'objectif de "réconcilier territoires ruraux et territoires urbains".
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