Les "gilets jaunes" "nous disent exactement ce qu'on avait dit pendant la campagne"

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Par AFP - Paris
Publié le 26 mars 2019 - 13:09
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Ismaël Emelien, le "conseiller spécial" d'Emmanuel Macron (g), parle avec le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler, le 17 janvier 2018 à l'Elysée
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Ismaël Emelien, le "conseiller spécial" d'Emmanuel Macron, le 14 mai 2017 à Paris
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Les "gilets jaunes" "nous disent exactement ce qu'on avait dit pendant la campagne" présidentielle d'Emmanuel Macron, a estimé mardi Ismaël Emelien, ancien conseiller spécial du chef de l'Etat.

A propos de cette crise qui conteste directement l'action du chef de l'Etat depuis quatre mois, il a relevé sur France Inter "un double paradoxe". D'abord "ils nous disent exactement ce qu'on avait dit pendant la campagne: leur souci principal est que le travail paie. Ils ne revendiquent pas une redistribution massive, le fait d'augmenter tous les minimas sociaux".

Ensuite "ils ne se reconnaissent ni dans la gauche, ni dans la droite, et donc ils nous renvoient quelque part à la figure ce que nous on a dit il y a deux ans", a ajouté M. Emelien qui publie avec l'économiste et ex-conseiller élyséen David Amiel "Le progrès ne tombe pas du ciel" (Editions Fayard).

"Ca veut dire que les choses n'ont pas assez changé" rapidement depuis l'accession d'Emmanuel Macron à la tête du pays en 2017 et "c'est pour nous la racine des difficultés qu'on vit depuis deux ans, et même un an particulièrement", a estimé M. Emelien.

Il n'y a donc pas d'erreur du président sur le fond ? "Le cap est bon, ça c'est clair; la manière dont c'est fait en revanche doit changer", a-t-il répondu.

"On a oublié que pour changer la société on avait besoin de tout le monde", a reconnu David Amiel. Mais "on n'a jamais dit qu'on n'avait pas besoin de corps intermédiaires. Ca c'est le discours des populistes: un chef et le peuple, sans aucun contre-pouvoir".

Interrogé pour savoir quand la pratique du pouvoir avait été difficile lorsqu'il conseillait le chef de l'Etat, M. Emelien a répondu: "à chaque instant". "Parce que depuis 2017 on a beaucoup d'oppositions qui essaient tout le temps de rejouer le match de la présidentielle et désespèrent de voir que le système politique ancien sur lequel ils prospéraient s'est effondré".

A propos de l'affaire Benalla, dans laquelle il a été entendu mi-janvier par l'Inspection générale de la police (IGPN) concernant la diffusion d'images de vidéosurveillance policière montrant les violences du 1er mai à Paris, M. Emelien a dit ne pas penser qu'il serait mis en examen, "compte tenu du fait qu('il) n'avai(t) aucune connaissance et aucun moyen de savoir la provenance de la vidéo".

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