Mégots : les fabricants de tabac reçus jeudi au ministère de la Transition écologique
Les industriels du tabac seront reçus jeudi au ministère de la Transition écologique et solidaire, qui souhaite les voir "prendre rapidement des engagements volontaires" pour "lutter contre la pollution engendrée par les mégots de leurs cigarettes".
Ces rendez-vous font suite à la publication des 50 mesures pour l'économie circulaire présentées en avril, précise le ministère dans un communiqué.
"J'attends des propositions claires d'engagements volontaires pour lutter contre ces nuisances dans un calendrier rapproché", a déclaré la secrétaire d'Etat à la Transition écologique Brune Poirson, citée dans le texte.
Un point sur les "actions envisagées" sera effectué en septembre au ministère, où les cigarettiers seront à nouveau convoqués.
Et "à défaut d'engagements efficaces", le gouvernement "instruira le déploiement d'un dispositif de type +responsabilité élargie des producteurs+ (...) imposant la mobilisation des industriels dans la collecte et l'élimination de leurs déchets", poursuit Mme Poirson.
Opposé à tout nouveau prélèvement pour financer le ramassage des mégots jetés au sol - comme évoqué en avril -, le cigarettier British American Tobacco (BAT), propose de "participer au financement d'associations et d'initiatives environnementales", ou encore d'"aider les buralistes à financer et distribuer des cendriers de poche".
En revanche, instaurer une responsabilité élargie des producteurs contredirait "le principe pollueur-payeur, en déresponsabilisant les consommateurs inciviques, sans régler le problème à sa source", affirme le directeur de la communication de BAT, Eric Sensi-Minautier, dans un communiqué.
"Ce n'est pas aux industriels, aux fumeurs ou aux citoyens de payer, par des taxes ou des impôts supplémentaires, le coût lié au traitement des mégots", poursuit-il, appelant l'Etat à définir des infractions et à les sanctionner "rigoureusement".
Quelque 30 milliards de mégots sont jetés en France chaque année, dont plus de 40% le seraient dans la nature, affirme le ministère, pointant "d'importants coûts de collecte et de tri à la charge des contribuables".
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.