Renson (LREM) : la majorité a "fait des erreurs" depuis l'élection de Macron
Hugues Renson, député LREM de Paris et vice-président de l'Assemblée nationale, a estimé jeudi que la majorité avait depuis l'élection d'Emmanuel Macron "fait des erreurs", jugeant en particulier que ses députés devaient davantage "faire remonter les messages" entendus sur le terrain.
En pleine "zone de turbulences politiques", "sachons reconnaître que depuis un an et demi tout n'a pas fonctionné, nous avons fait des erreurs, mais nous pouvons corriger non pas le fond de la politique mais les choses qui n'ont pas été suffisamment performantes, car nous avons une part de responsabilité - je pense aux corps intermédiaires", a déclaré M. Renson sur Sud Radio.
Au rang des "choses à améliorer", il a cité "le fonctionnement du groupe parlementaire, l'utilité qu'à chaque parlementaire par rapport à la politique que nous menons, et notamment dans la capacité que nous avons à nous faire entendre, pour que les messages qui nous sont expliqués sur le terrain, puissent être relayés dans un mécanisme ascendant".
"Un parlementaire n'est pas là que pour voter les lois qu'on lui demande de voter, c'est aussi pour faire remonter les messages et enrichir les projets. Nous devons travailler à une meilleure utilité collective du groupe des députés La République en marche et à une meilleure utilité individuelle" des députés, a jugé Hugues Renson.
Interrogé pour savoir s'il serait favorable à un moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants, objet notamment de la colère des "gilets jaunes", il s'est dit "contre" car il faut "réconcilier" les deux questions de l'environnement et de la "justice sociale". "On ne peut pas imaginer (traiter) soit l'un soit l'autre", a-t-il dit, tout en reconnaissant que "les moments de transition sont toujours des moments difficiles".
Le chef de file des députés LREM Gilles Le Gendre dit aussi "non" à un moratoire. "L'équilibre de notre politique doit rester inchangé. Nous ne sommes pas là pour surfer sur les colères, y céder ou y succomber", déclare-t-il dans Le Parisien de jeudi, se défendant d'avoir "fait exploser" la "cocotte-minute" d'un "ras-le-bol fiscal accumulé depuis des décennies".
Le mouvement des "gilets jaunes" est "un moment crucial, non pas pour Emmanuel Macron, sa majorité ou le macronisme. Mais crucial pour le pays et pour la démocratie", estime le député de Paris.
Les gilets jaunes, qui seront reçus à Matignon vendredi, "nous leur tendons évidemment la main. Mais la difficulté est de leur côté. À eux de s'organiser pour que, comme les corps intermédiaires ou les associations, ils puissent participer à cette concertation" proposée par le gouvernement, ajoute-t-il.
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