Violences du 1er-Mai : l'Assemblée rejette une commission d'enquête

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Par AFP - Paris
Publié le 21 juin 2018 - 18:39
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Affrontements lors du défilé du 1er-Mai 2018 à Paris
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© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP/Archives
Affrontements lors du défilé du 1er-Mai 2018 à Paris
© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP/Archives

L'Assemblée nationale a rejeté jeudi par 64 voix contre 32 une proposition de résolution LR pour créer une commission d'enquête sur "la lutte contre les groupuscules prônant la violence", suite notamment aux incidents qui ont émaillé le 1er-Mai à Paris.

Le traditionnel défilé avait été marqué par de nombreux heurts dans la capitale, attribués par les autorités à quelque 1.200 militants de l'ultragauche estampillés "black blocs". Une polémique avait éclaté sur la réaction des forces de l'ordre et du gouvernement, accusés de faiblesse par certains ou, au contraire, d'avoir sciemment laissé faire par d'autres pour jeter le discrédit sur le mouvement social. Et plusieurs groupes de droite et de gauche avaient réclamé une commission d'enquête.

Le texte, porté par l'élue de Paris Brigitte Kuster dans le cadre d'une "niche parlementaire" LR, entendait "mieux comprendre les ressorts de ces mouvances qui prônent l’extrême violence" et "proposer des mécanismes permettant de les éradiquer".

Son objet a été "élargi à tous les groupuscules" et non aux seuls groupe d'ultra-gauche, a expliqué la députée, plaidant notamment qu'il fallait "comprendre les causes profondes de cette radicalité politique en plein essor".

La création d'une telle commission a eu le soutien de l'UDI-Agir-Indépendant et des socialistes et communistes.

Dénonçant les "groupuscules violents d'extrême droite" et une proposition "complètement à côté du sujet", Bastien Lachaud (LFI) a en revanche dit sa "surprise" que le texte LR fasse référence "exclusivement" aux violences du 1er-Mai.

Bruno Bilde (FN) a, lui, regretté que la proposition LR "soit teintée d'une pudeur de jeune fille", affirmant que les groupuscules en question "sont tous sans exception issus de l'extrême gauche", plaidant pour leur "dissolution".

Plusieurs élus LREM, tout en déplorant "un déchaînement de violences inadmissibles" le 1er mai, ont critiqué la proposition de résolution sur la forme, et des "atermoiements" sur son objet. "Le véritable objet de cette proposition est bien de critiquer l'action gouvernementale", a aussi dénoncé Thomas Rudigoz (LREM).

Sur ce "vrai sujet", Laurence Vichnievsky (MoDem), ex-magistrate, a aussi jugé qu'une commission d'enquête n'était pas pour l'heure "une priorité absolue", alors qu'un groupe de travail initié par le ministère de l'Intérieur avec la Chancellerie entend "rechercher les moyens les plus efficaces de détecter et sanctionner ces fauteurs de trouble".

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