Association anti-islam : condamnée en appel pour un discours islamophobe
La cour d'appel de Paris a confirmé jeudi la condamnation de Christine Tasin, présidente de l'association anti-islam Résistance républicaine, à 1.500 euros d'amende pour des propos islamophobes tenus après l'assassinat d'un policier et de sa femme par un jihadiste à Magnanville.
La cour a confirmé la condamnation prononcée par le tribunal correctionnel en mars 2017.
Après l'attaque perpétrée en juin 2016 dans cette ville des Yvelines au nom du groupe jihadiste État islamique (EI), Mme Tasin avait tenu un discours lors d'une manifestation organisée au Trocadéro à Paris par le micro-parti identitaire SIEL (Souveraineté, Indépendance et Libertés), ensuite diffusé dans une vidéo sur internet.
Cette enseignante à la retraite y répétait à plusieurs reprises "islam assassin", religion qui à ses yeux est "la soumission à la parole du Prophète, parole de mort, parole de haine", "assassin de notre civilisation, de nos modes de vie".
Le tribunal correctionnel de Paris avait estimé que ces propos présentaient les musulmans comme une communauté qui "dans sa globalité" serait "toute entière dédiée à la conquête par les moyens les plus violents et les plus barbares des terres dites +de guerre+". De quoi susciter "nécessairement un vif sentiment de rejet, voire de haine, à l'encontre de cette communauté prise dans son ensemble", "sentiment attisé de surcroît par le contexte tragique" de l'attentat de Magnanville.
Christine Tasin avait en outre été condamnée à verser 1.000 euros de dommages et intérêts à la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme), qui avait signalé les faits au parquet, et à verser la même somme à la Ligue des droits de l'Homme (LDH).
Christine Tasin avait déjà été condamnée pour provocation à la haine envers les musulmans.
En 2010, son mouvement avait voulu organiser un apéritif "saucisson-pinard" républicain, dans le quartier populaire de la Goutte d'or à Paris, "contre l'offensive islamiste".
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