Harcèlement : un numéro "anti-relou" crée par deux militants féministes

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Par AFP
Publié le 29 octobre 2017 - 13:39
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L'afflux d'appels est tel que les deux concepteurs ont lancé un appel aux dons pour financer le syst
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L'afflux d'appels est tel que les deux concepteurs ont lancé un appel aux dons pour financer le système (photo d'illustration)
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Deux militants féministes ont mis en place depuis vendredi un numéro de portable "anti-relou" à donner aux personnes trop insistantes dans la rue qui recevront plus tard un sms leur indiquant qu'il est "inutile d'insister".

"L'idée est de donner un joker aux femmes, c'est un outil", a expliqué dimanche à l'AFP Clara Gonzales, militante féministe, qui précise bien que ce "n'est pas un numéro d'urgence à utiliser en cas de danger".

"C'est un acte militant, pas une solution au harcèlement", a-t-elle pris bien soin de préciser, sans cacher qu'elle attendait que les pouvoirs publics puissent prendre le relais.

L'idée leur a été inspirée cette semaine par le magazine américain The Mary Sue, qui a lancé l'initiative, raconte Elliot Lepers. Le numéro "a reçu 6.000 sms" depuis vendredi ce qui a pu "saturer le système à certains moments", a-t-il indiqué.

Ce qui peut expliquer que plusieurs sms envoyés par l'AFP depuis vendredi soir soient restés sans réponse. Cet afflux d'appels commence en effet à coûter cher aux deux concepteurs, qui ont lancé un appel aux dons dimanche matin.

"Un euro=6 relous", explique M. Lepers, le coût du sms renvoyé par un robot est de 16 centimes. Clara Gonzales a expliqué que le numéro était coupé temporairement pour cette raison financière.

Dimanche, un rassemblement "#metoo dans la vraie vie" est organisée dans plusieurs villes de France, comme Paris, Marseille, Lyon, Nantes, Rennes, Besançon, Toulouse...

Le hashtag #metoo" (moi aussi) a été crée après la déferlante de témoignages de femmes victimes de harcèlement sexuel, d'agressions sexuelles, ou de viols, sous le mot-dièse #Balancetonporc, dans la sillage de l'affaire Weinstein, le producteur américain accusé de harcèlement, agression ou viol.

L'appel a manifester a été lancé à l'origine par la journaliste Carol Galand qui a invité "à faire de #metoo autre chose qu'un buzz sur les réseaux sociaux".

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