La Nouvelle-Zélande crée un congé payé spécifique pour les victimes de violences conjugales

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Par AFP - Wellington
Publié le 25 juillet 2018 - 14:28
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Le parlement néo-zélandais a voté le 25 juillet 2018 une loi créant un congé rémunéré spécifique de 10 jours pour les victimes de violences conjugales
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© Marty Melville / AFP/Archives
Le parlement néo-zélandais a voté le 25 juillet 2018 une loi créant un congé rémunéré spécifique de 10 jours pour les victimes de violences conjugales
© Marty Melville / AFP/Archives

Le parlement néo-zélandais a voté mercredi une loi créant un congé rémunéré spécifique de 10 jours pour les victimes de violences conjugales, une mesure destinée à les aider à échapper à leur foyer.

La députée Jan Logie, élue du Parti vert, a expliqué que ce congé devait permettre aux victimes de "mettre un terme aux violences et d'obtenir de l'aide sans craindre de perdre leur emploi".

"C'est gagnant pour les victimes, gagnant pour les employeurs et gagnant pour la société", a-t-elle déclaré après le vote de la loi par 63 voix contre 57.

Avant la Nouvelle-Zélande, les Philippines avaient déjà créé en 2004 un congé de 10 jours pour les victimes de violences conjugales.

Les statistiques montrent que la Nouvelle-Zélande est un des pays développés les plus touchés par les violences conjugales. Le taux d'homicide commis au sein de la famille est, per capita, plus de deux fois plus élevé dans cet Etat du Pacifique Sud qu'en Australie, au Canada ou en Grande-Bretagne.

Mme Logie, qui appartient à la coalition de centre-gauche au pouvoir, a déploré que l'aide aux victimes de violences conjugales tarde trop souvent.

"Nous attendons que la situation devienne vraiment mauvaise, que quelqu'un se fasse tuer, et alors nous nous en préoccupons", dénonce-t-elle.

Ce congé doit permettre aux victimes cherchant à fuir leur foyer d'avoir le temps de faire tout ce qu'elles ont à faire, qu'il s'agisse d'assister à des audiences en justice, de déménager ou de trouver de nouvelles écoles pour leurs enfants.

L'opposition conservatrice ne s'était pas rangée derrière cette réforme en expliquant que son intention était bonne mais qu'elle risquait de contrarier la recherche d'emploi potentielle des victimes.

"Les employeurs vont se mettre à scanner les candidates en se demandant si elles risquent d'être victimes de violences conjugales parce qu'au final, cela affectera leur activité", a déclaré à Newshub Mark Mitchell, du Parti national.

La Nouvelle-Zélande est de longue date pionnière dans la défense des droits des femmes. Elle fut ainsi en 1893 le premier pays au monde à leur accorder le droit de vote.

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