Tahiti : un prêtre soupçonné d'attouchements sur mineurs, une première en Polynésie
Un prêtre catholique, soupçonné d'attouchements sexuels sur mineurs, a été placé sous statut de témoin assisté, samedi à Papeete, une première en Polynésie, a indiqué une source proche de l'enquête à l'AFP.
Deux jeunes majeurs, adolescents à l'époque des faits, lui reprochent des attouchements. Le parquet avait requis une mise en examen au terme de deux jours de garde à vue.
C'est la première fois en Polynésie qu'un prêtre est inquiété par la justice pour ces motifs.
Le quadragénaire nie les faits qui lui sont reprochés.
Alertée par les victimes présumées, c'est la CIRCAS (Commission interdiocésaine de recours en cas d'abus sexuel) qui a prévenu le parquet.
Avant d'être placé en garde à vue, le prêtre avait évoqué l'enquête avec des paroissiens, et avait affirmé son innocence.
A l'église Sainte Thérèse de Papeete, où il exerçait, beaucoup de fidèles ne veulent pas y croire. "Il est pour beaucoup d'entre nous un père, un ami, un frère ; j'ai souvent été seul avec lui et jamais il n'a eu un comportement déplacé", a déclaré à l'AFP Raimana Speth, un jeune qui le connaît depuis cinq ans.
Cette affaire suscite une vive émotion dans une Polynésie très chrétienne. Vendredi, pendant la garde à vue du prêtre, l'archevêque de Papeete a demandé par communiqué à ses "fidèles de ne pas se laisser aller aux jugements hâtifs, précipités et passionnés". Monseigneur Jean-Pierre Cottanceau s'inscrit cependant dans la "tolérance zéro" prônée par le Vatican pour les auteurs d'abus sexuels.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.