Trump libère une détenue soutenue par Kim Kardashian
Le président américain Donald Trump a commué mercredi la peine de prison à vie d'une femme de 63 ans, une libération saluée par la vedette de téléréalité Kim Kardashian qui avait plaidé la cause de la détenue à la Maison Blanche.
La bénéficiaire de la mesure de clémence, Alice Marie Johnson, a pu sortir en fin d'après-midi de sa prison dans l'Etat de l'Alabama.
Les télévisions locales l'ont montrée courant se jeter dans les bras de ses proches, qui l'attendaient avec des bouquets de fleurs.
Mme Johnson a été présentée comme une détenue modèle, dans un communiqué de l'exécutif.
Cette arrière-grand-mère "a purgé près de 22 années dans une prison fédérale pour un délit commis sans antécédents judiciaires", a justifié la Maison Blanche.
Impliquée dans un trafic de cocaïne, Mme Johnson avait été condamnée en 1996 à la perpétuité réelle, conformément à une législation très répressive prévoyant de lourdes peines plancher dans les affaires de drogue.
Une sentence "bien trop sévère au regard de l'infraction", a souligné mercredi l'ACLU, grande organisation américaine de défense des libertés, en remerciant le président et en l'incitant à commuer d'autres "lourdes condamnations".
Selon l'administration pénitentiaire, Alice Johnson a fait montre d'un comportement exemplaire en prison durant deux décennies, étant source d'inspiration pour les autres détenues et travaillant dur pour se racheter.
La libération accordée par M. Trump intervient une semaine après la visite à la Maison Blanche de Kim Kardashian, qui avait appelé le président à offrir une seconde chance à la prisonnière.
"C'est la meilleure de toutes les nouvelles", a tweeté la star.
Selon la Constitution des Etats-Unis, le président peut soit annuler une condamnation rendue par la justice fédérale, soit commuer la peine d'un condamné, c'est-à-dire en raccourcir la durée.
Contrairement à ses prédécesseurs --Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama-- qui ont chacun attendu plus de deux ans avant d'accorder leur première grâce, Donald Trump montre qu'il n'hésite pas à utiliser ce droit régalien quand il considère que la justice a fait fausse route. Ce sont souvent ses supporteurs qui en profitent.
Avant de quitter ses fonctions, M. Obama avait commué les peines de réclusion de centaines de personnes majoritairement condamnées dans des affaires de drogue.
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