"Belle et Sébastien-3" : Clovis Cornillac très méchant dans le dernier chapitre (vidéo)
La montagne est belle, le garçon a du caractère, la chienne est protectrice et leur amitié n'a pas de limite. Mais toutes les jolies histoires ont une fin: le film Belle et Sébastien-3, qui sort ce mercredi 14, est le dernier chapitre de l'adaptation au cinéma du célèbre feuilleton télévisé des années 60.
Dans le premier, réalisé en 2013 par l'aventurier, écologiste et cinéaste Nicolas Vanier, on découvrait en 1943 le village alpin de Saint-Martin, le petit garçon orphelin Sébastien (Félix Bossuet) élevé par un berger devenu son grand-père adoptif, César (Tchéky Karyo) et par la nièce de celui-ci, Angelina (Margaux Chatelier). Et bien sûr la brave chienne blanche, Belle.
Dans le deuxième épisode, réalisé en 2015 par le cinéaste canadien Christian Duguay et également situé deux ans plus tard, Sébastien découvrait l'existence de son père, un aviateur membre de la Résistance, Pierre (Thierry Neuvic), qui, avec l'aide de Sébastien et de Belle, sauvait la jolie Angelina avant d'en tomber amoureux.
Lire la critique - Belle et Sébastien-2: mon père, ce héros
Pour ce troisième et dernier chapitre, situé encore deux ans plus tard, on retrouve les mêmes personnages. La guerre est finie, Sébastien a 12 ans et Belle est devenue maman de trois adorables chiots. Pierre et Angelina se marient et rêvent d’une nouvelle vie au Canada, au grand dam de Sébastien qui refuse de quitter sa montagne.
C'est alors que surgit Joseph (Clovis Cornillac), l’ancien maître de Belle qui, après avoir lu un article dans le journal, se manifeste et réclame de la récupérer, elle et ses chiots. Il a la loi pour lui. Mais c'est un méchant, et Sébastien n'a pas l'intention d'abandonner Belle et ses chiots…
Ce troisième épisode a été réalisé par Clovis Cornillac, qui s'essaye à la réalisation depuis quelques années (un premier long métrage en 2015, Un peu, beaucoup, aveuglément, et plusieurs épisodes de la saison-2 de la série télévisée Chefs en 2016), mais se régale ici en tant qu'acteur dans ce rôle de méchant, très méchant. L'odieux Joseph, fossoyeur de profession, ami des Allemands pendant la guerre et amis des résistants après la guerre, crâne dégarni, barbe épaisse, circule dans un half-track allemand, allume une cigarette à chaque scène et n'ouvre la bouche que pour proférer des menaces. "Il incarne à la fois l’ogre, le loup et la vieille sorcière des contes de fée", dit Clovis Cornillac.
Le personnage fait penser à celui incarné par Robert Mitchum dans La nuit du chasseur, le film de 1955 de Charles Laughton. Une atmosphère sombre, voulue par le réalisateur, où le suspense est plus angoissant que dans les deux premiers épisodes. "Les enfants entendent les conversations des adultes, voient des films hyper-violents, jouent à des jeux vidéo graphiques et ce n’est pas parce qu’on tournait Belle et Sébastien qu’il fallait être dans la mignonnerie!", explique Clovis Cornillac. "Bien au contraire, j’avais envie de créer de la tension et du suspense et de donner du frisson aux gamins avec un soulagement à la fin. Je voulais qu’ils se disent +On m’a pris pour un grand, on ne s’est pas moqué de moi+".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.