Festival de Cannes : "Mad Max" débarque en trombe sur la Croisette et dans les salles françaises (VIDEO)
C'était le jour de l'Ascension ce jeudi 14 mai et tout naturellement la tension est montée d'un cran au Festival de Cannes, pour le premier jour de compétition –et surtout pour la présentation du très attendu Mad Max: Fury Road, hors-compétition.
Après la cérémonie d'ouverture, la veille, menée de main de maître par Lambert Wilson et la projection du film La tête haute (hors-compétition) de la réalisatrice française Emmanuelle Bercot, les deux premiers des 19 films candidats à la Palme d'or étaient projetés ce jeudi: Notre petite sœur, du Japonais Kore-Eda Hirokazu, présenté officiellement à 16h au Palais des Festivals, et Le conte des contes, de l'Italien Matteo Garrone, à la séance du soir à 22h30.
Mais entre les deux, la montée des marches la plus glamour était prévue à 19h30, avec toute l'équipe du film Mad Max: Fury Road, quatrième volet de la série réalisée, comme les trois premiers (1979, 1981, 1985), par l'Australien George Miller. Sous les flashes des photographes, au photocall dans l'après-midi avant le tapis rouge dans la soirée: le duo vedette du film Tom Hardy-Charlize Theron (accompagnée à Cannes de son chéri Sean Penn), mais aussi toute une série d'actrices qui jouent dans le film. Par exemple le mannequin Rosie Huntington-Whiteley, la fille de Lenny Kravitz, Zoë Kravitz, ou la petite-fille d'Elvis Presley, Riley Keough.
Pendant que tout ce beau monde agitait la Croisette, le film a débarqué en force dans les salles françaises: sur 800 écrans environ. Les spectateurs américains ne le découvriront que ce vendredi 15, et comme les Français (et –c'est assez rare– la plupart des critiques des deux pays), devraient réserver un triomphe à ce film d'action. "Mon souhait est de faire décoller le public de son siège, de l’entraîner dans une chevauchée chaotique et mouvementée, et qu’au passage on apprenne à connaître ces personnages et les évènements qui les ont amenés à vivre cette histoire", explique George Miller, qui a visiblement réussi son pari.
Du coup, Mad Max a un peu éclipsé les deux films en compétition présentés ce jeudi. Dans Notre petite sœur, le cinéaste japonais Kore-Eda Hirokazu raconte une histoire familiale émouvante, comme il l'avait fait dans Tel père, tel fils, qui avait reçu en 2013 le Prix du Jury. Il s'agit ici de trois sœurs adultes qui, se rendant à l'enterrement de leur père qui les avait abandonnées 15 ans auparavant, font la connaissance d'une orpheline: leur demi-sœur, âgée de 13 ans, qu'elle décident d'accueillir dans la maison qu'elles partagent toutes les trois.
L'autre film de la journée en compétition, Le conte des contes, a une belle distribution: Vincent Cassel, Salma Hayek, John C. Reilly notamment. Son réalisateur, l'Italien Matteo Garrone, déjà deux fois vainqueur du Grand Prix à Cannes (la récompense juste en dessous de la Palme), pour Gomorra en 2008 et pour Reality en 2012, parle avec fantaisie et gravité de la quête de la beauté éternelle, du désir de pouvoir absolu, de sexe et de famille, dans ce film inspiré d'un recueil de contes de Giambattista Basile.
Vendredi 15, deuxième jour de compétition et deuxième jour du pont de l'Ascension, les deux films candidats à la Palme seront le très original The Lobster, du Grec Yorgos Lanthimos, avec John C.Relly, Colin Farrell, Rachel Weisz et Léa Seydoux; et le très grave Fils de Saul, du Hongrois László Nemes, histoire d'un prisonnier du camp d'Auschwitz en 1944 qui découvre le cadavre d’un garçon qu’il pense être son fils.
Mais comme pour Mad Max, la principale montée des marches à 19h30 et l'intérêt des photographes et des badauds seront réservés à un film hors-compétition plus glamour, le dernier Woody Allen, L'homme irrationnel, avec Emma Stone et Joaquin Phoenix.
(Voir ci-dessous l'une des bandes-annonces de Mad Mad: Fury Road):
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