Festival de Cannes : "Mon roi", de Maïwenn, premier film français en compétition (VIDEO)
Le premier des cinq films français en compétition a été présenté ce dimanche 17 au Festival de Cannes: Mon roi, de la réalisatrice Maïwenn, était très attendu et a globalement été bien accueilli.
"Difficile de ne pas sortir bouleversé après ce moment plein d'émotion", a notamment jugé, après la première projection de presse du matin, le Premier ministre Manuel Valls, venu à Cannes pour un colloque sur les droits d'auteur. La projection officielle du film, avec montée des marches de toute l'équipe, était prévue à 22h15.
Mon roi, quatrième film de Maïwenn (après Pardonnez-moi, Le Bal des actrices et Polisse sur la brigade de répression des mineurs, qui avait obtenu le Prix du jury à Cannes en 2011), raconte l'histoire d'amour compliquée et dévorante entre un beau parleur, séducteur et cynique, et une avocate, qui se remet en cause et tente de se reconstruire psychologiquement après un accident de ski.
Vincent Cassel, déjà vu jeudi 14 dans Le conte des contes de l'Italien Matteo Garrone, et Emmanuelle Bercot, réalisatrice du film d'ouverture hors-compétition La tête haute, interprètent ce couple fusionnel qui se déchire. "L'histoire d'amour, c'est un film que je ne fais que réécrire depuis dix ans", a expliqué Maïwenn lors de la conférence de presse du film.
Histoire de couple également, mais d'un autre genre, dans le second film de la journée en compétition, Carol, de l'Américain Todd Haynes, le réalisateur notamment de Velvet Goldmine (1998), qui revendique et défend son homosexualité. Il raconte l'histoire de deux femmes, dans le New York des années 50: Carol, une riche mère de famille (Cate Blanchett), malheureuse en ménage, fait la connaissance de Thérèse (Rooney Mara), jeune employée d’un grand magasin de Manthattan. Toutes deux décident de partir sur les routes et se retrouvent déchirées entre les conventions sociales de l’époque et leur attirance mutuelle dévorante.
Hors-compétition, les festivaliers ont aussi pu voir ce dimanche le dernier film de Samuel Benchetrit, Asphalte, qui raconte la vie d'un immeuble d'une cité dont plusieurs habitants apprennent à se connaître en raison d'une panne d'ascenseur. Au générique figure notamment Jules Benchetrit, 17 ans, le fils du réalisateur et de Marie Trintignant, pour ses grands débuts au cinéma, aux côtés de Gustave Kervern, Valeria Bruni-Tedeschi et Isabelle Huppert.
Isabelle Huppert, on la retrouvera lundi 18 dans l'un des deux films en compétition, Plus fort que les bombes, du Norvégien Joachim Trier. Mais l'attention se portera sur le deuxième film français candidat à la Palme, La loi du marché, de Stéphane Brizé, avec Vincent Lindon, que les spectateurs pourront voir dans les salles dès mardi 19.
Et pour détendre un peu l'atmosphère, les festivaliers pourront voir hors-compétition le dessin animé des studios Walt Disney Vice-Versa, qui sortira le 17 juin sur les écrans français.
(Voir ci-dessous un extrait du film Mon roi, de Maïwenn):
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