"Jamais de la vie" : Olivier Gourmet illumine un film sombre, sombre, sombre (VIDEO)
En 15 films et une trentaine d'années, Pierre Jolivet s'est construit une place bien à lui dans le cinéma français. Il a réalisé des films différents (comédies, histoires d'amour, beaucoup de polars), mais toujours en ancrant ses histoires dans le réel.
Dans Jamais de la vie, son nouveau film, il s'essaye avec succès au polar social. Une atmosphère proche des films des frères Dardenne, le suspense et l'action en plus. Avec, comme acteur principal, omniprésent du début à la fin, magistral, celui précisément que les Dardenne adorent: Olivier Gourmet.
L'acteur belge interprète Franck, 52 ans, un ancien ouvrier délégué syndical qui, faute de mieux, a accepté un poste de gardien de nuit dans un centre commercial de banlieue. Célibataire, seul, sa vie le jour ressemble à son travail la nuit: sans intérêt, vide de sens, ennuyeuse.
Sa conseillère du centre social (Valérie Bonneton), qui elle aussi a du mal à joindre les deux bouts, est l'une des rares personnes qu'il voit régulièrement en dehors de ses heures de travail. Elle essaye de lui trouver mieux que cet emploi de veilleur de nuit, mais les temps sont durs.
Quand, une nuit, Franck remarque un 4x4 qui fait des tours sur le parking désert du supermarché, il sent que quelque chose de louche se prépare. La curiosité le sort de son apathie, et il s'intéresse de plus près à ce qui pourrait être, pour lui, l'occasion de faire enfin quelque chose de sa vie...
Supermarché de banlieue, HLM délabrées, chômage, petite délinquance, difficultés sociales et sans-papiers: l'atmosphère du film n'incite pas à la rigolade. Ni le personnage de Franck. Ni l'histoire elle-même. Noir, c'est noir.
Et pourtant, il se dégage de ce Jamais de la vie comme un souffle d'espoir ̶on ne vous racontera pas la fin ̶, symbolisé par Olivier Gourmet, phénoménal de sobriété et de justesse dans ce rôle pas si simple, pas si lisse, plus varié qu'il n'y paraît.
"Le film en effet est noir, mais je ne l'ai pas voulu glauque ou complaisant", explique Pierre Jolivet. "On n'en sort pas accablé mais, je l'espère, saisi d'empathie pour un personnage complexe et attachant".
(Voir ci-dessous la bande-annonce du film):
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