"Le Hobbit-3" comme "Star Wars" : le début avant la fin

Auteur(s)
JmC
Publié le 09 décembre 2014 - 10:49
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Peter Jackson le 1er décembre 2014 à Londres.
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©Suzanne Plunkett/Reuters
Peter Jackson (ici à Londres le 1er décembre dernier) a passé plus de 15 ans de sa vie à adapter au cinéma J.R.R. Tolkien.
©Suzanne Plunkett/Reuters
L'écrivain J.R.R. Tolkien avait écrit "Le Hobbit" une quinzaine d'années avant les trois volumes du "Seigneur des anneaux". Le réalisateur Peter Jackson a fait l'inverse, il revient en arrière pour boucler une saga de six films.

C'est un peu comme Star Wars: les films les plus récents racontent le début de l'histoire et non la suite, le scénario revient en arrière. Dans la trilogie Le Hobbit, l'action se situe 60 ans avant les événements du Seigneur des anneaux.

L'écrivain britannique J.R.R. Tolkien avait pourtant écrit ses livres dans l'ordre chronologique: Le Hobbit en 1937, les trois volumes du Seigneur des anneaux en 1954-1955.

Le réalisateur néo-zélandais Peter Jackson a fait l'inverse. Il pensait adapter dès 1995 Le Hobbit, mais s'est d'abord attaqué au Seigneur des anneaux. La série, en 2001 (La communauté de l'anneau), 2002 (Les deux tours) et 2003 (Le retour du roi) a eu un succès phénoménal. Le dernier des trois, qui a recueilli 1,12 milliard de dollars de recettes, a remporté les 11 Oscars pour lesquels il avait été nommé, égalant les records de Titanic et de Ben-Hur.

Peter Jackson aurait pu se reposer sur ses lauriers. Mais non, après s'être aéré l'esprit avec un remake de King Kong (avec Naomie Watts) en 2005 et le plus discret Lovely Bones en 2009, il est revenu dans la Terre du Milieu.

Du livre Le Hobbit, il a décidé de faire une nouvelle trilogie: ce furent Un voyage inattendu en 2012, La désolation de Smaug en 2013, et maintenant La bataille des cinq armées qui boucle la boucle.

La trilogie a été tournée simultanément au cours d’une première phase de 266 jours, en Nouvelle-Zélande, avant que les acteurs et l’équipe ne se réunissent à nouveau pour 10 semaines de tournage d’"inserts" complémentaires pour étoffer ce dernier épisode, grâce notamment à la technique de "performance capture", qui fait intervenir l'ordinateur pour intégrer les personnages et les effets spéciaux.

Peter Jackson, 53 ans, dit avoir eu moins de pression pour cette seconde trilogie que pour la première. "À l'époque du Seigneur des anneaux, la pression était grande parce qu'il s'agissait d'un projet d'envergure totalement inédit et que nous n'avions pas le recul et l'expérience que nous avons aujourd'hui. Ces films ont été projetés dans le monde entier et ont marqué la culture populaire, si bien que la pression n'était pas la même pour cette nouvelle trilogie".

Dans ce dernier épisode, il insiste davantage sur la psychologie des personnages, notamment celle de Thorïn Écu-de-Chêne, le chef des Nains, que l'ivresse du pouvoir change complètement. "A mes yeux, il s'agit de l'épisode le plus fort et le plus émouvant de la trilogie, il rend hommage à l'ensemble des personnages que nous avons rencontrés au cours de cette épopée", dit-il.

À la fois chapitre final de la trilogie et prélude au Seigneur des anneaux, ce dernier épisode Le Hobbit: la bataille des cinq armées est la clé de voûte de la légende de la Terre du Milieu. "Nous sommes bien conscients que, d'ici 20 ans, les gens ne regarderont peut-être pas ces films dans l'ordre dans lequel ils ont été tournés, mais qu'ils les verront selon la chronologie du récit", ajoute Peter Jackson.

"En nous attelant à la trilogie du Hobbit, on espérait que le public puisse se dire qu'elle aboutit logiquement à La communauté de l'anneau, puis au cataclysme du Retour du roi. Nous espérons vraiment que, pour les futures générations, les six épisodes feront partie d'une seule et même saga".

(Voir ci-dessous la bande-annonce du film Le Hobbit: la bataille des cinq armées):

 

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