Le "Marseille" de Kad Merad : c'est le Sud (VIDEO)
Dans Bienvenue chez les Chtis, Michel Galabru lui expliquait ce qu'est le Nord. Aujourd'hui Kad Merad se tourne vers le Sud dans Marseille, un film en forme de déclaration d'amour à la ville où il habite (ce mercredi 16 sur les écrans français).
Il y interprète Paolo, un Marseillais qui a émigré au Canada il y a 25 ans après avoir fait une grosse bêtise qui a causé des dégâts dans la famille. Là-bas, il a un fils de 13 ans qu'il a eu avec sa femme dont il est séparé. Il n'est jamais revenu depuis.
Quand son frère Joseph (Patrick Bosso) lui annonce que leur père a été renversé par un scooter et est à l'hôpital dans un état grave, Paolo se résout à abandonner quelques jours sa vie calme et harmonieuse de l'autre côté de l'Atlantique et prend l'avion pour Marseille, avec son fils.
En fait, l'état de son père n'est pas si alarmant. Le vieil homme, sous le choc, a simplement perdu la mémoire et se remet doucement. Ce voyage imprévu va être l'occasion pour Paolo de revoir les siens et de redécouvrir cette ville qu'il n'aurait jamais dû quitter et ses habitants qu'il n'aurait jamais dû abandonner…
Si Patrick Bosso, dont c'est le premier rôle important au cinéma, est un Marseillais de souche dont le père travaillait aux chantiers navals (comme son personnage dans le film), Kad Merad, lui, est né en Algérie et a passé son enfance dans la Loire et l'Essonne. "J’ai débarqué à Marseille grâce à des amis et c’est avec eux que j’ai découvert la ville et non pas comme un simple Parisien qui vient y passer quelques jours pour faire du tourisme sur le Vieux Port... Petit à petit, les copains de ces copains m’ont fait découvrir des endroits moins connus, les vrais Marseillais et j’ai commencé à y revenir régulièrement depuis 10 ans", explique-t-il.
C'est son troisième film comme réalisateur, après Monsieur Papa (2011) et Mais qui a retué Pamela Rose? (2012) coréalisé avec Olivier Baroux, son compère du duo comique de leurs débuts, Kad et Olivier.
Son Marseille est un feel-good movie sympathique, comédie mêlant humour et bons sentiments. L'acteur-réalisateur a voulu éviter les clichés, mais n'a pu s'empêcher d'évoquer l'accent des Marseillais, les embouteillages, le foot et le stade-vélodrome (il y a une apparition surprise vers la fin!), le linge aux fenêtres, les taxis, les Corses et les Gitans, les voyous des cités, le pastis, la pétanque, la belote, les calanques, les dockers, les barbecues en bord de mer.
Le duo Kad Merad-Patrick Bosso attire la sympathie, et le côté sentimental de l'histoire est apporté, dans le rôle du médecin de l'hôpital, par l'actrice Judith El Zein, remarquée notamment dans Le prénom (au théâtre et au cinéma) et qui continue son petit bonhomme de chemin malgré une certaine ressemblance avec Michèle Laroque.
Et puis l'on retrouve avec plaisir, dans un rôle quasi muet (celui du père accidenté), Venantino Venantini, 85 ans, le playboy des Tontons flingueurs, qui achève de donner à cette gentille comédie un caractère agréable et sans autre prétention que de doucement faire battre les cœurs.
(Voir ci-dessous la bande-annonce du film):
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