"Les Minions" : si jaunes et déjà célèbres (VIDEO)
Ils ont eu tellement de succès comme personnages secondaires qu'ils méritaient bien de jouer les vedettes. Les Minions, ces capsules jaunes à salopette en jeans, gaffeurs et turbulents, au service de leur maître Gru dans les deux Moi, moche et méchant (en 2010 et 2013) sont de retour sur les écrans dans un film bien à eux: Les Minions.
C'est un préquel, c'est à dire que l'histoire se situe avant les deux premiers films. Car les Minions ont eu une longue histoire avant de connaître Gru. Ils étaient sur Terre dès la Préhistoire et se sont mis au service des maîtres les plus méchants qu'ils ont croisés sur leur chemin: les dinosaures T-Rex, les pharaons, Dracula, Napoléon, l'abominable homme des neiges, etc.
Mais après des années sans maître, à l'abri dans une grotte polaire, ils s'ennuient. L'un d'eux, Kevin, qui joue les grands frères, a une idée: partir à la recherche d'un nouveau patron malfaisant. Il se met en route avec Stuart, l’adolescent rebelle, et l’adorable et craintif petit Bob.
Tous trois quittent la grotte et débarquent à New York. On est en 1968, ils découvrent un monde "Peace and Love" inédit pour eux. Mais c'est à Orlando, en Floride, à la Foire du Mal, qu'ils vont trouver ce qu'ils cherchent: Scarlett Overkill, la première super-méchante de l'histoire (voix de Marion Cotillard dans la version française), aidée de son mari le maléfique Herb (Guillaume Canet).
Scarlett prend Kevin, Stuart et Bob à son service et les emmène en Angleterre pour accomplir un projet démoniaque: voler la couronne de la reine. Les Minions ne sont pas au bout de leurs aventures et de leurs surprises…
Les deux Moi, bête et méchant ont été des succès phénoménaux (respectivement 543 et 970 millions de dollars de recettes dans le monde, 3 et 4,6 millions d'entrées en France) et ont généré quantité de produits dérivés et de spots publicitaires.
Leur co-réalisateur français Pierre Coffin (avec Chris Renaud) reprend le flambeau (aidé cette fois-ci par Kyle Balda) et assure à nouveau les voix des Minions, gentil babil de son invention fait de bribes d’hindi ou de mandarin auxquelles s'ajoutent des pincées de français, d’espagnol, d’italien ou de japonais: "célabanana", "patako", "koméla", "hélopo", "'potamokala", etc.
"De loin on peut croire que c’est n’importe quoi, mais ce n’est pas le cas", estime le producteur Chris Meledandri à propos de cet amusant sabir inventé par Pierre Coffin: "A force de l’observer, je me suis rendu compte qu’il y a une structure linguistique. Je pense qu’il est en train de créer un langage. Bien sûr il le niera, mais je suis persuadé qu’il est réellement en train de le faire".
Les Minions sont ici beaucoup plus bavards que dans les deux premiers films, ce qui gâche un peu le plaisir. Et, sur la fin, le scénario est un peu paresseux et les gags s'enchaînent davantage pour les petits que pour les grands. Mais l'idée de départ est originale et, outre le plaisir de retrouver ces petits êtres jaunes sympathiques, les adultes plongeront dans un bain de nostalgie avec quelques tubes des années 60 tout au long du film: Got to Get You Into My Life des Beatles, Purple Haze de Jimi Hendrix, Happy Together des Turtles, I’m a Man du Spencer Davis Group, You Really Got Me des Kinks, My Generation des Who et bien sûr Mellow Yellow de Donovan.
(Voir ci-dessous la bande-annonce du film):
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