"Mon cousin" : Vincent Lindon rigole avec François Damiens (vidéo)
SORTIE CINÉ – Il s'était fait connaître, au tournant du siècle, par ses films d'action: Dobermann (1997), un polar noir et violent, et Blueberry, l'expérience secrète (2004), adaptation de la célèbre BD, tous les deux avec Vincent Cassel. Le réalisateur Jan Kounen change de registre et se lance pour la première fois dans la comédie avec Mon cousin (ce mercredi 30 septembre sur les écrans), dont Vincent Lindon et François Damiens se partagent la vedette.
On ne peut pas faire plus opposés que les deux. Pierre (Vincent Lindon) est le PDG accompli d’un grand groupe familial. C'est un fonceur qui vit et dirige à 100 à l'heure, un homme d'affaires obsédé par la réussite qui ne se rend compte ni de l’image désastreuse qu’il donne de lui ni des dégâts psychologiques de son comportement sur les autres. Il vit enfermé dans sa bulle mais, contrairement aux apparences, il n’est ni salaud, ni égoïste, ni prétentieux, ni méchant.
François Damiens, doux rêveur idéaliste
Un jour, sur le point de signer l’affaire du siècle, il doit régler une dernière formalité: obtenir la signature de son cousin Adrien (François Damiens), qui détient 50% de sa société. Ce doux rêveur idéaliste qui enchaîne gaffes et maladresses est à l’opposé de Pierre et semble vivre dans un autre univers.
S’il a, comme lui, de l’argent, c'est quelqu’un de sensible, toujours dans l’affect qui, à défaut d’arriver à se faire aimer par les humains, dialogue avec les plantes et se déplace en moto électrique pour protéger l'environnement. Il a une vie intérieure intense mais sort d'une clinique psychiatrique et souffre de ne pouvoir renouer de lien familial, notamment avec son cousin Pierre qu’il admire sincèrement.
Un voyage d'affaires mouvementé
Alors, quand Pierre lui demande sa signature, Adrien est fou de joie. Mais il est tellement heureux de retrouver son cousin qu’il veut passer du temps avec lui et fait trainer les choses. Pierre n’a donc pas d'autre choix que d’embarquer son cousin dans un voyage d’affaires plus que mouvementé, où sa patience sera mise à rude épreuve…
Sans spoiler la fin, on voit tout de suite que le film est un feel-good movie avec happy end –en bon français: un film optimiste qui se termine bien. "Aussi moderne soit-il, je trouve à Mon cousin un petit côté vintage qui me ravit assez", explique le réalisateur. "Quand je le regarde, j’ai l’impression que c’est un film que j’aurais aimé voir un dimanche soir à la télé avec mes parents. Parce qu’il nous fait voyager et rigoler".
Dans le droit fil de La Grande vadrouille
C'est, ajoute-t-il, "une histoire originale, bâtie autour de deux types qui ne se supportent pas mais qui doivent être ensemble, jouée par deux grands acteurs très différents l’un de l’autre. Mon cousin est dans le droit fil de La Grande vadrouille et de L’Emmerdeur".
Comme De Funès/Bourvil ou Lino Ventura/Jacques Brel (ou le couple Gérard Depardieu/Pierre Richard dans les comédies des années 80 La Chèvre, Les Compères et Les Fugitifs), François Damiens et Vincent Lindon forment un duo inédit dans ce buddy movie où leurs différences s'imbriquent au fur et à mesure de l'histoire. François Damiens est habitué des rôles de clowns (Le Monde est à toi en gentil abruti, Le Prince oublié en faire-valoir d'Omar Sy, récemment) mais sait aussi être émouvant quand il le faut (Ôtez-moi d'un doute, avec Cécile de France), comme tous les grands acteurs comiques –l'inverse étant plus rare.
Lire les critiques:
Vincent Lindon, lui, a rarement l'occasion de rigoler ou de faire rigoler, comme le montrent l'ensemble de sa carrière et ses récents films (L'Apparition dans le genre mystique, En guerre dans la catégorie film social, Dernier amour en Casanova désabusé).
Lire les critiques:
> L'apparition: Vincent Lindon sur la piste de la Vierge Marie
Mais, ici, il a voulu changer de registre, comme Jan Kounen, et explorer l'univers de la comédie sentimentale. "Après dix ans de films sociétaux et de rôles graves, il avait envie d’un personnage exubérant dans une comédie", explique le réalisateur, qui souligne son implication dans le film. "Vincent, qui ne fait jamais les choses à moitié, s’est investi à 100 % dans l’histoire. Il a participé à l’écriture du scénario et à celle des dialogues, et pas seulement pour son propre rôle".
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