"Nous, les chiens" : toutous pour plaire (vidéo)
SORTIE CINÉ – Lui aussi vient d'Asie mais il est plus sympa que le Covid. Et si, pour la réouverture des cinémas en France, vous alliez en famille voir un dessin animé sud-coréen attachant et pertinent? Nous, les chiens, qui sort ce lundi 22 juin, peut être vu à partir de 6 ans.
Le film parle des chiens abandonnés par les hommes. Comme beaucoup d'autres avant lui, Moong-chi était un chiot adorable mais il a grandi et ses maîtres se sont lassés de lui. Ils décident donc de l'abandonner dans la montagne, avec un paquet de croquettes. "Ce sera mieux pour lui, de toute façon. Il pourra courir autant qu'il veut", dit son maître à sa femme, avec hypocrisie et cynisme.
Moong-chi ne comprend pas tout de suite ce qu'il lui arrive. Il croit que ses maîtres vont revenir. Mais très vite, quatre autres chiens abandonnés au même endroit viennent l'accueillir: un gros, un moyen (un shih tzu) et un couple de petits (des chihuahuas).
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Et ils lui expliquent que, non, ses maîtres ne reviendront pas. "C'est toi le nouveau maître, et personne d'autre", dit l'un d'eux. Avec ses quatre nouveaux amis, Moong-chi va donc se créer un nouveau destin: tous partent à la recherche d'un paradis pour chiens où ils pourront vivre en liberté et sans les humains. Mais le chemin sera long, jalonné de rencontres avec d'autres chiens sauvages, d'humains moins antipathiques et d'un chasseur de chiens à moto, cruel et dangereux…
C'est le deuxième dessin animé des réalisateurs sud-coréens Oh Sung-yoon et Lee Choon-baek, après Lili, à la découverte du monde sauvage, qui avait attiré deux millions de spectateurs en Corée en 2011 et était sorti en France l'année suivante. Ils expliquent le sens du titre original, Underdog, qui qualifie les plus faibles dans une compétition, les outsiders: "Nous trouvions intéressante l’idée de faire un film sur des animaux en apparence plus faibles que les humains, mais qui finissent par trouver, à long terme, ce qui fait leur force: l’union, la solidarité".
La quête du bonheur universel
"Nous voulions montrer que la vie n’est pas un don, mais plutôt un objectif que nous devons atteindre par nous-mêmes", ajoutent-ils. "Vivre notre vie telle que nous l’avons rêvée permet d’en éprouver la quintessence. Nous, les chiens est un film qui narre la quête de ce bonheur universel".
Le cinéma coréen a la cote depuis quelques années –comme le prouve le succès du film Parasite, Palme d'or à Cannes et Oscar du meilleur film– et les films sur les chiens ne sont pas rares dans le cinéma. Mais ici le dessin animé a un charme particulier, par son graphisme qui mélange images 3D (pour les personnages) et images 2D (pour les décors), le tout inspiré de la peinture traditionnelle coréenne.
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Le scénario n'évite pas l'anthropomorphisme, imitant ainsi les dessins animés américains ou français. Mais cette histoire de chiens est pleine …d'humanité –même si les hommes, à quelques exceptions près, n'y ont pas le beau rôle.
Et, avant un joli clin d'œil presque politique à la fin et au-delà de la dénonciation des abandons de chiens communs à tous les pays, c'est un joli message sur la quête du bonheur: ici chez les chiens, mais qui s'adresse aux hommes, les spectateurs du film, adultes ou enfants.
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