"Une vie entre deux océans" : le silence de la mère (VIDEO)
Un mélo maritime, une histoire d'amour et de famille sur une île près d'un phare, un couple pas épargné par le destin: le film Une vie entre deux océans (ce mercredi 5 sur les écrans français) apporte des vagues d'émotion aux spectateurs, que fait déferler le nouveau couple vedette d'Hollywood, Michael Fassbender et Alicia Vikander.
On est en 1918. Dévasté par quatre ans de guerre passés en France, Tom Sherbourne trouve un emploi de gardien de phare sur une petite île perdue au large de l'Australie. Il n'y a pas âme qui vive à 160 kilomètres à la ronde. Le vent, la mer, le soleil, les tempêtes, la nuit, la nature sauvage… et la solitude: il est heureux.
Lors d'un de ses retours sur le continent, il fait la connaissance d'une belle jeune fille, Isabel. Ils s'écrivent, tombent amoureux, se marient. Elle vient vivre avec lui sur l'île. Le vent, la mer, le soleil, les tempêtes, la nuit, la nature sauvage… et la solitude à deux: ils sont heureux.
Ils décident de faire un enfant. Mais Isabel fait deux fausses couches et le couple commence à désespérer de pouvoir fonder une famille. Puis, un jour, leur destin bascule. Dans une barque jetée par la mer sur une des plages de l'île, ils découvrent le cadavre d'un jeune homme et son bébé, bien vivant. Alors qu'il veut signaler cette découverte, Tom se laisse convaincre par Isabel de ne pas le faire: le couple va prétendre que ce bébé –une charmante petite fille– est le leur, né sur l'île…
Ce rebondissement de l'histoire est loin d'être le dernier. Il est conseillé au futur spectateur, pour ménager le suspense et découvrir les surprises du scénario, de ne pas trop lire d'articles de presse avant d'aller voir le film, et surtout de ne pas regarder la bande-annonce (ci-dessous) qui vend la mèche sans vergogne et gâche une partie du plaisir…
"Une vie entre deux océans est un film qui parle d'amour, de vérité des sentiments, des secrets que conservent les gens les uns pour les autres et de ce qui peut se passer lorsque ces secrets sont révélés au grand jour. C'est un drame moral mais c'est avant tout une histoire d'amour atemporelle", explique le jeune réalisateur américain, Derek Cianfrance, 42 ans.
C'est son quatrième film, après Brother Tied passé inaperçu en 1998 puis, après une dizaine d'années de documentaires musicaux, deux autres films remarqués: Blue Valentine en 2010, avec Bryan Gosling et Michelle Williams, chronique d'un couple en pleine séparation, et The Place Beyond The Pines en 2012, avec Bryan Gosling, Bradley Cooper et Eva Mendes, drame criminel autour d'un braquage de banque marqué par des rapports passionnels entre père et fils.
Pour Une vie entre deux océans, adapté d'un best-seller de la romancière australienne M.L. Stedman paru en 2012, Derek Cianfrance a choisi un couple d'acteurs qui, depuis leur rencontre sur le tournage, sont également ensemble dans la vie privée: le Germano-Irlandais Michael Fassbender, remarquable dans l'expression à la fois de la force et de la fragilité masculines, et la Suédoise Alicia Vikander, nouvelle coqueluche d'Hollywood. Remarquée l'an dernier pour son personnage d'androïde douée d'une intelligence artificielle hors du commun dans Ex-Machina, Oscar du meilleur second rôle féminin en février dernier pour son rôle d'artiste et épouse de l'un des premiers transsexuels dans The Danish Girl, actuellement sur les écrans dans Jason Bourne aux côtés de Matt Damon, elle succèdera l'an prochain à Angelina Jolie dans le rôle de Lara Croft pour le remake de Tomb Raider.
L'autre vedette du film est l'île sur laquelle se situe le phare où vit le couple, ce qui donne des images superbes de bord de mer et de nature sauvage. L'équipe du film, tourné en Nouvelle-Zélande et en Tasmanie, a trouvé ce phare après en avoir visité plus de 300. Il s'agit du phare de Cape Campbell, qui en réalité n'est pas sur une île déserte mais au bout d'une presqu'île, sur le Détroit de Cook, dans le nord-est de l'Île du Sud de la Nouvelle-Zélande, et qui guide les bateaux pris au piège des mers agitées et des vents violents depuis 1870.
Aussi forte que les éléments naturels et les tempêtes en mer, la puissance des sentiments, amoureux ou familiaux, sont la base de ce film, superbe mélo qui tire des larmes dans sa seconde moitié, quand l'adorable petite fille a grandi et voue un amour sans partage à ses parents adoptifs…
Le réalisateur souhaitait retrouver les émotions personnelles qu'il a ressenties en lisant le livre: "Je tenais à rester d'une grande fidélité au roman. C'est M.L. Stedman qui, jusqu'ici, m'a fait le plus beau compliment sur le film en me confiant qu'elle avait passé la journée à pleurer après la projection. Elle a été touchée parce qu'elle sentait qu'elle avait été comprise. Elle m'a dit: +La finalité de l'existence pour les êtres humains n'est-elle pas de se comprendre les uns les autres?+"
(Voir ci-dessous la bande-annonce du film, mais attention: après 1:10 minute, elle dévoile beaucoup de la seconde moitié de l'histoire):
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