EXCLUSIVITE : Et si Didier Raoult avait raison ? Traiter et laisser prescrire - partie 4

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FranceSoir
Publié le 24 juillet 2020 - 14:25
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Et si Didier Raoult avait raison ?
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Guy Courtois
Et si Didier Raoult avait raison ?
Guy Courtois

Extraits du chapitre 4 sur 22 – Traiter et laisser prescrire, du livre de Guy Courtois : Et si Didier Raoult avait raison ?  

Guy Courtois est l’auteur de « Et si Didier Raoult avait raison ? Les coulisses d’un scandale international. » un ouvrage qui s’intéresse à la crise sanitaire mondiale que nous vivons encore.  

FranceSoir propose en exclusivité cette semaine, la lecture du chapitre 4 découpé sous forme de plusieurs articles publiés à raison d’un par jour.

SYNTHÈSE DU CHAPITRE 4

Faut-il traiter en période de crise ? Même si nous n’avons pas une totale certitude ?

Didier Raoult ne se pose pas la question et traite à Marseille.

Pour autant, ils sont nombreux à exprimer des réticences vis-à-vis de cette approche.

 

1- LE MANQUE DE CONFIANCE ACCORDÉE À LA MÉDECINE LIBÉRALE EST DOMMAGEABLE

La mise à l’écart de la médecine libérale au profit des structures hospitalières a accentué la pression sur ces dernières. Les conséquences sanitaires en résultant auraient pu être évitées.

 

2- LES ENJEUX SONT IMPORTANTS AUTOUR DE LA LIBERTÉ DE PRESCRIPTION DES MÉDECINS.

Le retrait de la liberté de prescription aux médecins généralistes fait naître la colère et l’incompréhension au sein du corps médical.

Aux États-Unis, tout porte à croire que les médecins ont conservé leur liberté de prescription.

Le calvaire des médecins n’est pas terminé car la liberté de prescription est une nouvelle fois attaquée, via la problématique de l'azithromycine.

Mais que dit le Serment d’Hippocrate ?

 

3- L’ESSENCE MÊME DU MÉTIER DE MÉDECIN EST BAFOUÉE ET MISE À MAL.

Quand les menaces accompagnent le respect du Serment : les médecins sont déchirés entre venir en aide aux malades ou se plier aux règles nationales.

Interdire l’hydroxychloroquine mais autoriser le Rivotril provoque l’incompréhension et l'indignation des médecins.

 

Didier Raoult avait raison ; il fallait laisser aux médecins leur droit fondamental de prescrire librement et aux patients leur droit fondamental de choisir comment être soigné. Nous devrions être libres de prendre nos décisions, en tant que médecins ou en tant que citoyens et citoyennes.

 

 

Partie 1  - Partie 2 - Partie 3

Extrait du Chapitre 4 - partie 4

 

 

En outre, les témoignages de médecins, de personnes, ayant suivi le traitement proposé par le professeur Didier Raoult et ses équipes se multiplient. C’est le cas de Florian Lang qui témoigne[1]. Il fait remonter sa contamination au 10 mars et dit se rendre à l’hôpital entre le 12 et le 13 mars, ce qui lui a permis de repartir avec une ordonnance prescrivant Doliprane[2] et antibiotique. Mais son état ne s’améliorant pas il décide de changer de stratégie, et le 14 mars après discussion avec son médecin il essaye la bithérapie proposée par le professeur Raoult. Il affirme ensuite avoir noté des signes d’améliorations au bout de deux jours. Il ajoute que son état ne fait que s’améliorer par la suite et qu’il ne constate pas d’effets secondaires[3].Même chose pour la Docteur Alexanian, contaminée le 20 mars, qui déclare ne pas avoir hésité plus d’une heure avant de se traiter avec l’association hydroxychloroquine et azithromycine[4]. « De toutes façons, c’était soit je tente quelque chose soit je décide de ne rien faire[5]. » Elle dit avoir été chanceuse car le traitement a été interdit de prescription aux médecins généralistes dans les deux jours suivants, deux jours suffisants selon elle pour voir apparaître la diminution de ses symptômes.

 

Toutes ces données et témoignages permettent alors de comprendre la colère, le désarroi de médecins comme Christian Perronne, chef du service infectiologie de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches. Dans une interview accordée à BFMTV, il pousse un cri d’alarme : « C’est criminel de continuer à dire que la chloroquine ne marche pas[6] ». Le professeur affirme avoir prescrit de l’hydroxychloroquine aux malades présentant des formes « moyennement sévères ». Il précise avoir mis en place une « surveillance cardiaque » et avoir donné ce médicament en respectant les contre-indications. L’automédication étant évidemment exclue, le docteur rappelle l’importance des médecins pour éviter toutes complications[7]. Finalement, pour le docteur Gonzague Retournay « C’est ça ou rien, de toute façon[8]. » Ce docteur ne comprend pas toutes les polémiques se cristallisant autour du « protocole Raoult ». Encore une fois, un « bilan plus que positif » a été constat, après utilisation de cette méthode sur des patients hospitalisés. Le médecin ne fait état d’aucun décès ni d’aggravation de la maladie.

 

C’est dans ce contexte que l’on peut comprendre les propos de Martine Wonner, déjà identifiée comme soutien du collectif de médecins luttant pour le retour de la liberté de prescrire. « Dans une période tout à fait exceptionnelle, il est de la première responsabilité d'un médecin, face à un patient qui a des signes de Covid-19, de lui proposer un traitement qui ne soit pas uniquement du paracétamol[9]. » Elle qui dit avoir constaté des effets significatifs, chez des collègues prenant en automédication le traitement, considère comme une « faute grave » le fait de ne pas prendre en compte les possibilités offertes par ce traitement[10]. Enfin, Luc Ferry, ancien ministre, confie, lui aussi qu’il « aurait choisi d’autoriser la chloroquine »[11]. Il déclare ne pas être en accord avec les décisions prises par le gouvernement et aurait plutôt suivi la position de Philippe Douste-Blazy, un médecin et ancien ministre de la santé, qui rappelons-le milite pour le rétablissement de la liberté de prescription, auteur d’une pétition, signée par beaucoup de médecins[12] : « Traitement Covid-19 : ne perdons plus de temps ! […] [13]». Monsieur Ferry ajoute qu’il serait opportun de donner le traitement pour les premières phases de la maladie comme préconisé par le professeur Raoult, qui ne cesse de répéter que pour les autres stades aucun effet n’est constaté. Certains disent même que les médecins sont réduits à l’infantilisation presque insultante de la part de l’État[14].L’ancien député Gérard Bapt a écrit une « Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République »[15], insistant l’importance de faire confiance aux médecins en leur permettant de prescrire librement. Il demande aussi à pouvoir utiliser des traitements pour soigner les malades et « d’éviter toute perte de chances aux Français ».

 

Enfin, à travers cette crise on peut constater à l’instar de médecins, une sorte de « fracture générationnelle »[16], entre anciens et nouveaux médecins à propos des méthodes. Faut-il attendre des preuves émanant d’études, alors que des malades meurent chaque jour ?

 

On le voit, les protestations envers cette mesure contre la liberté de prescription sont nombreuses. Entre des médecins qui ont bravé les interdictions pour soigner leurs malades et les personnalités politiques, médiatiques, ou issues du monde scientifique qui soutiennent ces démarches, militent pour le retour de la liberté de prescription des médecins… la stratégie du gouvernement semble difficile à comprendre voire à justifier. D’autant plus que ces exemples relatent tous d’une probable efficacité de ces molécules, dont nous reparlerons dans les chapitres suivants.

 

Par ailleurs, il semble difficile de comprendre cette interdiction au regard des décisions prises dans d’autres pays. En Algérie[17], [18], en Italie[19], en Corée du Sud[20], au Brésil[21], [22], au Sénégal[23], et bien sûr dans certains états des États-Unis[24], cette bithérapie ou seulement l’hydroxychloroquine a été plus ou moins généralisée, testée, pour soigner les malades du Covid-19.

 

Aux États-Unis, tout porte à croire que les médecins ont conservé leur liberté de prescription.

 

Une étude publiée sur le site internet du Journal of the American Medical Association le 28 mai 2020 fait état d’une augmentation nette des prescriptions d’hydroxychloroquine et de chloroquine durant la pandémie de Covid-19[25].

 

Une autre étude datant du 6 juillet 2020 montre « que de février 2020 à mars 2020 : le nombre estimé de patients recevant des prescriptions d'hydroxychloroquine est passé de 367 346 à 683 999 (86,2%). Les prescriptions de chloroquine délivrées ont augmenté de 158,6% (2346 à 6066) et les patients recevant de l'hydroxychloroquine et l'azithromycine ont augmenté de 1044% (de 8885 à 101 681)[26]. » En somme, « en 1 mois 300 000 patients supplémentaires ont reçu de l'hydroxychloroquine des pharmacies de détail, 93 000 patients supplémentaires ont reçu à la fois de l'hydroxychloroquine et l'azithromycine[27]. ».

Ainsi, les médecins du pays n’ont pas eu à voir leur liberté de prescription fortement limitée pour ces molécules, comme cela a été le cas en France.

 

Fin de l'extrait

Pour en savoir plus sur le livre.

Il est possible consulter le site Internet qui présente l’ouvrage :

https://www.enquetecovid.com/

[1] LANG.F "Veni, Covidi, Vici : comment j'ai guéri du Covid-19 », France, Le Point, 1er avril 2020.

[2] Le Doliprane est un médicament à base de paracétamol, à haute dose cette molécule est toxique pour le foie. (AFP., « La mention « surdosage = danger » sera obligatoire sur les boîtes de paracétamol », France, Le Monde, 9 juillet 2019.)

[3] Ibid.

[4] REVOL D., « Honfleur : Guérie du covid-19, le Dr Alexanian exprime sa colère face à la gestion de la crise sanitaire », France, Actu,5 avril 2020.

[5] Ibid.

[6] KalindaSharma33., [@KalindaSharma33] « Grosse colère de Christian Perronne : « La France aujourd’hui a le record du monde de la léthalité !! » « Le traitement à base de #chloroquine a 98% de succès ! » « C’est criminel de continuer à dire que la chloroquine ne marche pas ! » #Confinementjour40 #COVID19 #Raoult » [Tweet], Twitter, 25 avril 2020.

[7] « Entretien exclusif. Christian Perronne : "À Garches, nous avons de bons résultats avec l’hydroxychloroquine" », France, Nexus, 15 avril 2020.

[8] MARQUE.P « Coronavirus | Chloroquine : le bilan très positif d’un praticien lorrain », France, Vosges Matin, 8 avril 2020.

[9] « Parole de députés confinés : Martine WONNER », France, LCP Assemblée nationale, 17 avril 2020.  

[10] Ibid.

[11] GOMONT N., « "J'aurais choisi d'autoriser la chloroquine", affirme Luc Ferry », France, Radio Classique, 6 avril 2020.

[12] Des médecins appellent à « ne plus perdre de temps » sur l’hydroxychloroquine », France, Le Télégramme, 4 avril 2020.

[13] DOUSTE-BLAZY P., & al., « Traitement Covid-19 : ne perdons plus de temps ! #NePerdonsPlusDeTemps », France, Change.org, avril 2020. 

[14] PELÉ C., « Comment se fait-il qu’on cherche à empêcher des médecins de soigner leurs patients comme ils l’entendent ? », France, Alternatives Santé, 20 mai 2020.

[15] BAPT G., « Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République », France, 2 avril 2020.

[16] COQUAZ V., « L'antibiotique azithromycine est-il vraiment efficace contre le Covid, comme l'affirme cette publication virale ? », France, Libération, 15 avril 2020.

[17] ATTAR A., « L'Algérie va lancer des traitements à base de Chloroquine pour lutter contre le Covid-19 », Le Nouvel Afrik, 24 mars 2020.

[18] KOURTA D., « Premiers patients traités à la chloroquine : des résultats encourageants », Algérie, El Watan, 5 avril 2020.

[19] STRIPPOLIS., « Piemonte, da oggi l'antimalarico contro il coronavirus si trova gratis in 1500 farmacie », Italie, la Repubblica, 23 avril 2020.

[20] « Physicians work out treatment guidelines for coronavirus », Corée du Sud, Korea Biomedical Review, 13 février 2020.

[21] GENOTL., « COVID-19 : le Brésil mise sur la chloroquine, la pandémie loin d’être contenue », France, La Presse, 20 mai 2020.

[22] « Ministério da Saúde divulga diretrizes para tratamento medicamentoso de pacientes », Brésil, Ministério da Saúde, 20 mai 2020. 

[23] « ‘’Nous constatons une guérison plus rapide" : Moussa Seydi, le médecin sénégalais qui s'est inspiré des travaux de Didier Raoult », France, Marianne, 17 avril 2020.

[24] « Trump’s Winning Coronavirus Bet », Judicial Watch, 13 avril 2020.

[25] « Hydroxychloroquine Prescriptions Surge in U.S. During Pandemic », États-Unis, Drugs, 2 juin 2020.

[26] Source : le Collectif citoyen FranceSoir

[27] Ibid.

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