Asile et cylindres : "Fort Boyard" supprime ses épreuves polémiques
Sexiste ou véhiculant des clichés sur les malades psychiatriques. Fort Boyard a décidé de faire le ménage dans ses épreuves, supprimant deux d'entre elles qui ont fait polémique.
La plus ancienne et la plus décriée était celle des cylindres. Un candidat (plus souvent une candidate) doit, à califourchon et à plat ventre, réussir à atteindre la clé en passant sur une succession de rouleaux particulièrement instables.
L'épreuve est très régulièrement imposée alors que la clé n'a été attrapée qu'une seule fois en près de quatre ans d'émission (par Géraldine Lapalus en 2017).
La production sélectionnait presque systématiquement les participantes les plus plantureuses et la caméra offrait toujours une vue plongeante sur leur décolleté. Seuls une dizaine d'hommes avaient pu tenter leur chance depuis 1993. Ce à quoi s'ajoutaient une position et des mouvements assez équivoques. De quoi faire le buzz après chaque émission mais pas vraiment empêcher les critiques en sexisme ordinaire.
"On ne demande presque jamais à des hommes de faire cette épreuve", avait souligné après son passage sur les cylindres Enora Malagré, qui disait avoir volontairement choisi un t-shirt le moins décolleté possible, sachant qu'elle serait probablement désignée.
Alors que les clichés sexistes sont de plus en plus dénoncés, France Télévisions dit avoir été "sensible" à cette question, mais assure au Parisien qu'il s'agissait également de renouveler les épreuves.
La production a également décidé de dire adieu à "l'asile", rebaptisé "la cellule capitonnée" après la grogne de l'association de familles des personnes malades ou handicapés psychiques. Le candidat devait évoluer en camisole de force dans un environnement caricatural d'un hôpital psychiatrique. Ce qui donnait selon différentes associations une mauvaise image des personnes souffrant de problèmes psychiatriques.
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