Hugo Clément et Konbini dézingués par "Libération"
Hugo Clément ne devrait pas quitter Konbini pour Libération de si tôt. Pas après le portrait au vitriol publié par le quotidien mercredi 3. Le jeune journaliste de 28 ans, passé par Quotidien sur TMC avant d'intégrer l'équipe du jeune site d'informations, est passé sur le grill.
En cause "sa propension à croire qu’il réinvente le journalisme, à s’indigner tous les quatre matins en ligne et à donner des leçons en tartuffe moraliste". "Sans parler d’un melon qui grossissait au fil de ses retweets et de ses mentions +J’aime+ sur Instagram", peut-on lire.
Voir: "Quotidien": Hugo Clément quitte l'émission pour rejoindre Konbini
Pourquoi tant de haine? La faute à un état d'esprit dénoncé en filigrane: une bonne tête et des engagements qui seraient des arbres qui cachent la forêt de l'hypocrisie, voire de la corruption. Hugo Clément serait aussi coupable d'avoir succombé "à l’hubris des réseaux sociaux". Il faut dire que son tweet laissant entendre, à tord, qu'Emmanuel Macron était en danger après l'attaque d'un convoi français au Burkina Faso en novembre n'était pas passé inaperçu.
Mais l'article de Libé dénonce surtout le fait que Hugo Clément, dans son travail comme dans ses amitiés, manquerait cruellement de distance face aux politiques et aux "sponsors". Comportement plus généralement reproché à Konbini, "plus connu pour ses courts articles sur les séries et ses vidéos pop sponsorisées par des marques comme Coca-Cola que pour ses longues enquêtes", "où les +créatifs+ sont des graphistes pubards", et dont l'un des conseillés est "Gaspard Gantzer, pote de promo de l’ENA du Président, proche de l’Elysée". Le média en prend au moins autant pour son grade que son nouvel employé
Lire aussi: Hugo Clément pose pour une marque de chemise et est rappelé à l'ordre par la production
Hugo Clément, "très macroniste" est ainsi critiqué pour avoir "posé pour une petite marque de vêtement, brisant la ligne Maginot érigée entre journalisme et sponsoring", et être "fan de Jérôme Jarre et de sa +Love Army+ (qui avait lancé une collecte à destination des réfugiés Rohingyas fin novembre, NDLR), malgré les liens de l’influenceur avec Turkish Airlines et Erdogan".
Le principal intéressé n'avait pas répondu ce jeudi à la mi-journée.
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