Manuel Valls dans "ONPC" : les moments forts de l'émission (VIDEO)
Pendant 90 minutes, Manuel Valls a tenté de convaincre. Invité samedi soir de l'émission On n'est pas couché, le Premier ministre s'est employé à défendre, pendant une bonne partie du programme, la déchéance de nationalité qu'il présentera lui-même devant le parlement, une mesure toujours autant contestée par les responsables politiques. "C'est très important de marquer quelque chose de définitif entre ces français qui s'attaquent à ce que nous sommes et de leur dire vous ne faites plus partie de notre République. (…) Je crois à la force des symboles", a-t-il notamment assuré précisant qu'il ne s'agissait "pas de cibler les binationaux" mais "des hommes et des femmes qui tuent".
A ce sujet, l'émission a également été marquée par l'intervention de l'académicien Jean d'Ormesson, lui reprochant sa "droitisation". "Monsieur le Premier ministre, vous avez un grand talent mais quelques fois je me demande s'il n'y a pas une ombre d'enfumage. Je me demande si vous ne voulez pas changer de majorité. (…) Toute la France s'est droitisée". En réplique, Manuel Valls a tenté de se montrer clair: "je suis de gauche, je suis républicain, et, par ailleurs, je ne pense pas qu'être de droite est une insulte". Interrogé ensuite sur l’opportunité d’une primaire à gauche, Manuel Valls a déclaré qu'il était contre, estimant que François Hollande était le "candidat naturel". "Je pense que le président de la République sortant n'a pas à se soumettre à une primaire", a-t-il confié.
Enfin, alors que la fin d'émission approchait, l'humoriste Jérémy Ferrari s'est adressé au Premier ministre, reprochant le soutien du gouvernement au gabonais Ali Bongo qu'il a qualifié de "dictateur". Pour lui, il n'aurait jamais dû défiler lors de la marche républicaine du 11 janvier, en hommage aux morts de Charlie Hebdo, a-t-il expliqué avant de mettre en cause la politique française.
"Vous avez dit qu’on était en guerre. Non, non, non. Vous, vous êtes en guerre, nous, on se fait tirer dessus quand on va voir des concerts. Vous êtes en guerre, vos décisions à l’international sont en guerre, pas nous". Ce à quoi le Premier ministre a répondu: "l'honneur de la France, c'est que vous puissiez m'interpeller, que vous puissiez débattre (…). On se bat pour garder cette liberté de ton".
(Voir ci-dessous l'intervention complète de Manuel Valls dans "ONPC"):
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