Pourquoi les films sortent-ils en salle le mercredi ?

Qui dit mercredi, dit sorties ciné. Alors qu'aux Etats-Unis les nouveaux films apparaissent sur les écrans le vendredi, pour nous c'est le mercredi. Mais pourquoi pas le lundi, mardi ou encore le jeudi? On vous donne la réponse.

C'est un fait, le mercredi a été choisi comme jour des sorties ciné. Ancré dans les habitudes des Français, les raisons du choix de ce jour demeurent encore pour beaucoup inconnues. Contre toute attente, aucune loi n'est à l'origine de ce phénomène. Ce choix a été fait par les salles de cinéma pour s'adapter au jour des congés des enfants et des collégiens. En choisissant ce jour, les cinémas ont voulu attirer le plus de monde possible. Les enfants iront ainsi au cinéma avec des accompagnateurs, soit des billets achetés en plus. Les adolescents, eux, sont la cible de nombreux films. Le choix du mercredi était alors évident.

De plus, le mercredi permet de laisser le temps de faire fonctionner le bouche à oreille autour d'un film avant le week-end, deux jours pendant lesquels les cinémas sont particulièrement pris d'assaut. Grâce à ce système, les exploitants savent ainsi depuis le mercredi quels sont les films qui fonctionnent et qui feront recette. Ils peuvent donc ajuster le nombre de séances dans leur cinéma.

Afin d'optimiser leurs chances d'attirer le plus de monde possible le week-end, il est également interdit depuis la fin des années 70 de diffuser des films à la télévision le mercredi soir et le samedi soir. Cette législation a été adoptée pour éviter que la diffusion de films ne provoque un effondrement de la fréquentation dans les salles de cinéma.

Si désormais, le mercredi est le jour des sorties ciné, cela n'a pas toujours été le cas. Lorsque les étudiants n'avaient pas cours le jeudi avant 1972, les exploitants sortaient leur film ce jour-là.

Mais depuis plusieurs années, le débat pour sortir les films en salle le vendredi bat son plein. En 2009, Jérôme Seydoux, co-président de Pathé, prônait des sorties le vendredi, comme au Etats-Unis, afin d'éviter le piratage qui aurait lieu entre le mercredi et le week-end. En désaccord, le directeur général d'UGC, Alain Sussfels, estimait à l'époque qu'il ne fallait pas changer "ce qui marche bien", craignant qu'un tel changement ne bénéficie qu'aux blockbusters.