Attentats de Paris : Jesse Hugues met en doute la sécurité du Bataclan
Le chanteur des Eagles of Death Metal, Jesse Hughes accuse une fois encore la sécurité du Bataclan. Dans une interview à Fox Business il affirme que le soir de l'attentat du Bataclan des agents de sécurité étaient absents. Le chanteur sous-entend même que des terroristes étaient déjà présents dans la salle au moment de son arrivée.
"Je suis passé devant un garde de sécurité chargé des coulisses qui ne m'a pas regardé. Je suis donc directement allé voir l'organisateur pour lui dire: +c'est qui? je veux un autre mec+", rapporte-t-il. Jesse Hugues poursuit en racontant qu'on lui a répondu que des agents de sécurité n'étaient pas encore arrivés et ajoute qu'il a appris par la suite que certains n'étaient jamais venus. "J'ai finalement découvert que six agents et quelques autres se sont jamais pointés (...) Il est évident qu'ils avaient une raison de ne pas se montrer", sous-entend-il.
Habitué au polémique lié aux attentats de Paris, l'Américain, pro-armes et soutien de Donald Trump, soutient que les terroristes auraient pu faire moins de victimes si la législation sur les armes était moins stricte en France: "tant que tout le monde n’aura pas une arme à feu, tout le monde doit en avoir une. (…) Je veux que tout le monde ait accès à elles. J’ai vu des personnes mourir, qui peut-être auraient pu vivre, je ne sais pas", avait-il déclaré à i>Télé en février dernier.
Contacté par BFMTV, Jules Frutos, co-dirigeant du Bataclan, n'a pas voulu "commenter" les propos de Jesse Hugues: "cette déclaration se suffit à elle-même dans sa stupidité".
Contrairement aux soupçons du leader du groupe, le courage des agents de sécurité qui ont pu aider certains spectateurs à fuir a été salué par plusieurs témoins ainsi que par les autorités. Le responsable de la sécurité ce soir-là, surnommé "Didi", avait fait preuve de beaucoup de sang-froid et d'un comportement héroïque en retournant dans la salle malgré l'assaut des terroristes pour faire sortir les spectateurs. Une pétition demandant à ce que la nationalité française soit accordée à cet Algérien de 35 ans avait circulé.
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