Ariège : 168 brebis sautent dans le vide, l'ours accusé par les bergers

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FranceSoir
Publié le 23 septembre 2022 - 09:56
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Des élus et éleveurs de l'Ariège ont réclamé jeudi que l'Etat retire des ours dans la zone après la mort de plus de 250 brebis tombées d'une crête dans le massif de l'Aston suite, selon la préfecture,
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© Raymond ROIG / AFP/Archives
Depuis sa réintroduction dans les Pyrénées il y a 30 ans, l'ours divise les bergers et les défenseurs de la biodiversité
© Raymond ROIG / AFP/Archives

Qu’est-ce qui a poussé 168 brebis à se jeter dans le vide il y a quelques jours dans l’Ariège ? Pour les malheureux éleveurs qui ont perdu tout leur troupeau, aucun doute, il s’agit d’un ours. Mais les défenseurs du plantigrade, il n’y a aucune preuve !
 

Le phénomène est connu sous le nom de dérochement. Il est rarement d’une telle ampleur ! Le 11 septembre, près de 170 brebis ont été retrouvées mortes à côté de Coumebière, en Ariège.
Pour les éleveurs et les bergers de l’Aspap (Association pour la sauvegarde du patrimoine d'Ariège-Pyrénées), cela ne fait aucun doute : si les brebis ont sauté dans le vide, c’est parce qu’elles ont été effrayées par un ours.

La présidente du département de l’Ariège, Christine Téqui, s’est, elle aussi, indignée sur sa page Facebook notamment : « Je suis en colère parce que le travail quotidien de nos éleveurs est mis à mal par un État sourd aux appels à l’aide. »
 
Mais du côté des défenseurs de l’ours, on se montre plus sceptique : « N’importe quoi peut faire dérocher un troupeau, un chien, un sanglier, un orage… Mais il n’y a que si c’est l’ours, ou si on laisse penser que c’est l’ours, que ce sera indemnisé (…) même en l’absence d’indices de prédation », explique Alain Reynes, le directeur de l’association Pays de l’ours - Adet. Depuis la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées, dans les années 1990, de nombreux éleveurs, chasseurs et élus locaux tentent de s’opposer. Environ 70 spécimens se promènent désormais dans le massif pyrénéen, selon les autorités françaises. Une présence qui est défendue par l’État et des associations de défense de la biodiversité.
 
Cet évènement tragique intervient dans un climat particulièrement tendu entre pro et anti-ours : cet été, deux arrêtés autorisant les tirs d’effarouchement des ours pris par le préfet d’Ariège ont été suspendus par le tribunal administratif de Toulouse.
 
Les images publiées par l’Association pour la sauvegarde du patrimoine d’Ariège-Pyrénées sur sa page Facebook sont particulièrement insoutenables.

 

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