Quand elles n’avaient pas déjà choisi cette option, les universités devront désormais limiter les présences d’étudiants dans les amphithéâtre, les salles de classes ou encore les réfectoires à 50% de leur capacité.
Cette mesure ne concerne par que les facs, mais l’ensemble de l’enseignement supérieur, écoles et instituts de formations. Elle ne concerne pas, non plus, que Paris et la petite couronne, qui sont passées en "rouge écarlate".
Dans plusieurs villes
En effet, la diminution drastique de la présence des étudiants dans leurs lieux communs s’applique non seulement aux zones en alerte maximale (Paris, Marseille, Aix-en-Provence, Guadeloupe), mais encore aux métropoles classées en zone d’alerte renforcée : Lille, Rouen, Rennes, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Nice, Lyon, Grenoble et Saint-Etienne.
Certaines universités, comme à Lille ou à Bordeaux, n’avaient d’ailleurs pas attendu les annonces de Matignon, dimanche soir, pour fonctionner en demi-jauge, avec des étudiants présents une semaine sur deux.
La situation risque néanmoins d’être particulièrement délicate dans les restaurants universitaires, d’autant plus fréquentés depuis l’instauration du ticket-repas à 1€.
Le virus par les jeunes ?
Soirées étudiantes, distanciation sociale impossible dans les amphis… Cela fait plusieurs semaines que l’on entend une affirmation selon laquelle le coronavirus revient par les jeunes, et surtout les étudiants.
Ce lundi matin en conférence de presse, le directeur de l’ARS Ile-de-France n’a pas manqué de souligner que si le taux d’incidence est de 260 cas positifs pour 100000 habitants à Paris, il grimpe à 500 chez les 20-30 ans. Remarquons néanmoins qu’à 30 ans, beaucoup de personnes ont terminé leurs études…
D’ailleurs, Christophe Kerrer, le recteur de l’Académie d’Ile-de-France a été plus précis : il y a actuellement 796 cas positifs sur les 705000 étudiants de la région. Ce qui nous amène à un taux d’incidence de 113 (loin des 500).
Les chiffres par niveau d’enseignement
Pour l’ARS, Aurélien Rousseau a précisé que sur les 203 clusters actifs dans la région Ile-de-France, près de 40% concernent le milieu scolaire et universitaire – 28% le milieu professionnel, 10% les rassemblements privés.
Milieu scolaire et universitaire », le terme est vague et suscitait des questions. Pour la première fois, Santé Publique France a donné des précisions dans son point épidémiologique national du 1er octobre.
Selon ses chiffres et sur 505 clusters (plus de trois cas positifs) étudiés, 45,7% ont été observés dans des établissements du secondaire, contre 33,3% dans l’enseignement supérieur, 14,3% en primaire et 6,7% en maternelle.
Mais au-delà du nombre, Santé Publique France insiste sur le « niveau de criticité », c’est-à-dire le risque de propagation du virus. Le nombre moyen de cas positifs à la Covid-19 par cluster est ainsi de 5 en maternelle, 6 dans le primaire, 7 dans le secondaire et… 24 dans le supérieur.
L’organisme établi le pourcentage de criticité à 42,9% dans l’enseignement supérieur contre 15,2% dans le secondaire, 11,1% dans le primaire et 6,7% en maternelle.