Covid : les vaccinés plus longtemps contagieux que les non vaccinés, selon une étude
Une étude publiée le 21 juin 2022 par le New England Journal of Medicine rend compte de la durée de contagiosité en fonction du statut vaccinal des personnes ayant contracté le Covid-19. Selon les résultats, les personnes vaccinées restent porteuses du virus pendant une période plus longue que les personnes qui n’ont pas reçu de vaccin.
Une étude en forme de lettre
Cette étude en forme de lettre a été écrite à la rédaction du New England Journal of Medecine le 21 juin 2022 par plusieurs médecins qui exercent sur la côte est des États-Unis, notamment à Boston. L'étude clinique s’étend sur une période de six mois (juillet 2021 - janvier 2022), période à laquelle circulait au départ le variant Delta puis le variant Omicron devenu majoritaire dès la fin de l’année 2021 aux États-Unis. Par conséquent, cette étude porte sur ces deux souches du virus du Sars-CoV-2.
L’objet de leur étude était d’examiner la durée de contagiosité des malades en fonction du statut vaccinal de chacun d'eux.
Pour ce faire, les médecins ont étudié 66 participants infectés par le Sars-CoV-2, dont 32 étaient porteurs du variant Delta et 34 du variant Omicron. Ils ont enregistré toutes les durées de contamination des participants qu’ils ont mesurées à la fois à l’aide de tests PCR et de tests de cultures virales.
Résultats de l’étude
À partir des données enregistrées, les chercheurs ont élaboré des graphiques pour comparer les différences de contagiosité dans la durée entre les patients en fonction du statut vaccinal.
Si les différences sont montrées par les graphiques, l’étude, en revanche, ne les commente jamais en détail et dans leur conclusion, les médecins écrivent qu’ils n’ont pas « trouvé de grandes différences dans la durée médiane de l'excrétion virale entre les participants non vaccinés, ceux qui ont été vaccinés, mais non stimulés et ceux qui ont été vaccinés et stimulés ».
Pourtant, comme l’explique le site d'informations National Pulse, lorsqu’on examine les durées pendant lesquelles les personnes sont contagieuses par statut vaccinal, il existe des différences significatives.
Ainsi, reprenant toutes les données des graphiques, ils ont constaté que dix jours après avoir contracté le virus, 68,75 % (11 participants sur 16) des sujets non vaccinés n'étaient plus contagieux. En revanche, seules 29,72 % (11 participants sur 37) des personnes vaccinées avec deux doses et 38,46 % (5 sur 13) des personnes qui avaient reçu la troisième dose dite dose de rappel n'étaient plus contagieuses.
À quinze jours, 93,75 % (15 participants sur 16) des participants non vaccinés et 92,31 % (12 participants sur 13) des personnes ayant reçu la troisième dose, n'étaient plus contagieux. En revanche, seulement 78,38 % (29 participants sur 37) des personnes vaccinées n'étaient plus porteuses de la charge virale.
Par ailleurs, si l'on constate des différences à partir des tests PCR, il est intéressant de voir que les résultats obtenus par cultures virales donnent encore d'autres résultats. La fiabilité des tests PCR et des résultats obtenus ont fait l’objet de beaucoup de questionnements et de controverses notamment à cause du nombre de cycles d’amplifications choisi. Pour toutes ces raisons, il est également intéressant d’analyser les résultats par culture virale.
À dix jours, 93,75 % (15 participants sur 16) des sujets non vaccinés ne sont plus porteurs d'une charge virale contre 91,89 % (34 participants sur 37) des sujets vaccinés avec deux doses et 69,23 % (9 participants sur 13) des patients qui ont reçu la troisième dose dite de rappel.
À 15 jours, plus aucun participant n’était contagieux.
Si cette étude en forme de lettre est riche d'enseignement sur la vaccination, les différences qui existent entre les graphiques et les commentaires sont assez troublantes. Il aurait été souhaitable que les auteurs apportent des explications à des différences de charge virale selon le statut vaccinal. Certaines précisions sur l'immunité et l'efficacité ou non des vaccins auraient par ailleurs été bienvenues.
Avec cette présentation, on pourrait être tenté de penser que ces médecins et scientifiques ont voulu montrer des données en s'abstenant de révéler de manière trop explicite leurs réelles significations, et ce, afin d'éviter une éventuelle censure dans une revue scientifique qui n'a eu de cesse de vanter les mérites de la vaccination.
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