Non, boire de l'eau, n'aide pas à lutter contre la gueule de bois
Voilà qui casse méchamment le mythe. Non, boire de l’eau pendant et après une beuverie n’aide pas à lutter contre la gueule de bois, assure une nouvelle étude néerlandaise et canadienne qui vient d’être présentée au Collège européen de neuropsychopharmacologie.
Pour en arriver à cette malheureuse conclusion, des chercheurs en pharmacologie ont séparé 825 étudiants hollandais en trois groupes. Le premier a été chargé de manger des repas copieux et gras après avoir bu, le deuxième de boire de l’eau entre leurs verres d’alcool et avant de se coucher et le troisième de se contenter de l’alcool.
Et si les chercheurs ont en effet observé, sur la base des questionnaires remplis par le étudiants, que ceux qui avaient bu de l’eau ou mangé se sentaient un tout petit peu moins mal que les autres, la différence était très faible. "Boire de l'eau aide à lutter contre la sensation de soif et de bouche sèche, mais n'a pas d'effet sur les maux de tête et la nausée", se désole le professeur Joris Verster, qui a fondé un groupe international de recherche sur la gueule de bois.
Dans un autre volet de l’étude, les chercheurs ont également interrogé 789 étudiants canadiens sur la quantité d'alcool qu'ils avaient ingérée le mois précédent. Ils ont alors déterminé que ceux qui n’avaient pas souffert de la gueule de bois… n’avaient tout simplement pas consommé beaucoup d’alcool.
Ainsi, le fonctionnement de la gueule de bois demeure un mystère, admet Joris Verster. "Les recherches montrent qu'il ne s'agit pas seulement de déshydratation–nous savons que le système immunitaire est impliqué, mais avant de savoir ce qui cause la gueule de bois, nous ne trouverons probablement pas de remède efficace", explique le chercheur avant de prodiguer un ultime conseil aux fêtards: "d'après nos analyses à ce stade, le seul moyen d'éviter la gueule de bois est de boire moins d'alcool".
Mais pour ceux qui refusent de se plier à cette règle et veulent le beurre et l’argent du beurre, demeure peut-être un espoir : la poire asiatique. En effet, selon une étude parue il y a quelques semaines, cet aliment appelé "Nashi" agirait sur "les enzymes clés impliquées dans le métabolisme de l'alcool" et possèderait des propriétés permettant de faire baisser le taux d’alcool (et aussi de cholestérol au passage) dans le sang. Reste à réussir à s’en procurer en Europe.
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