Non au régime riche en friture
Difficile d’être en bonne santé lorsque l’on mange des plats frits associés à de la charcuterie et aux boissons sucrées. C’est en quelque sorte la conclusion d’une nouvelle étude américaine publiée lundi 10 dans Circulation, la revue de la société américaine de cardiologie. Selon elle, le régime typique du Sud des Etats-Unis, riche en friture, augmenterait de 56% le risque de maladies cardiovasculaires.
Pour parvenir à ce résultat, des chercheurs de l’université d’Alabama, au sud-est des Etats-Unis, se sont penchés durant six ans sur le régime de 17.418 Américains. Ils ont ainsi été interrogés sur leurs habitudes alimentaires et soumis à plusieurs examens médicaux. Pour ne pas fausser les résultats, les personnes souffrant de pathologies cardiaques n’ont pas été incluses dans cette étude.
Selon leur alimentation, les participants ont alors été répartis en 5 groupes: le régime "pratique" (à base de pâtes, pizza, cuisine mexicaine ou chinoise), le régime "végétal" (riche en fruits et légumes), le régime "sucreries" (avec desserts et confiseries), le régime "alcool et salade" (riche en vin, bière et légumes verts) et enfin le régime "sudiste" composé essentiellement de pommes de terre frits, œufs, viande rouge, bacon, jambon et boissons sucrées.
Le verdict est sans appel: si aucun de ces menus n’est véritablement très sain et équilibré pour la santé (mis à part celui composé de fruits et légumes), il semblerait que le dernier soit le pire de tous. Les adeptes de ce régime verraient ainsi leur risque de développer des pathologies cardiovasculaires augmenter de 56%. Au programme, diabète, hypertension et dyslipidémie. Et si ça ne suffisait pas encore, l’étude révèle également que ces personnes sont plus enclins à fumer, développer un surpoids et faire l’impasse sur l’activité physique.
"Quels que soient votre sexe, votre origine ethnique ou l’endroit où vous vivez, si vous mangez régulièrement des aliments typiques de la cuisine du Sud, vous devez être conscients du risque accru de maladies cardiovasculaires et vous efforcer de changer progressivement vos habitudes", a estimé James Shikany, le docteur en épidémiologie qui a dirigé ces travaux.
Loin d’être sans conséquence, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde. Aux Etats-Unis 735.000 personnes ont une crise cardiaque chaque année et 120.000 en meurent, selon l'American Heart Association.
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