Repas de Noël : Foodwatch alerte sur les arnaques
Les fêtes de fin d'année c'est pour bientôt et ils sont déjà nombreux à réfléchir au menu qu'ils vont concocter pour Noël et pour le nouvel An. Alors, pour les aider à faire leur choix, l'association Foodwatch a proposé sur son site Internet un catalogue "spécial arnaques de fêtes" afin d'éclairer les consommateurs sur ce qu'ils achètent réellement durant cette période.
Pour l'apéritif par exemple, l'association a repéré des Knacks Stoeffler d'Alsace bio "qui ne viennent pas forcément d'Alsace" ou encore du foie gras de canard du sud-ouest Fauchon affublé du logo IGP (indication géographique protégée) "qui contient du E250, le nitrite de sodium controversé pour la santé". "Cet additif n'est pas utilisé dans le Fauchon qu'on va acheter en boutique Fauchon mais se trouve dans le foie gras qu'on trouve en supermarché", a précisé à Franceinfo Mégane Ghorbani, la responsable de campagne pour l'association.
Quant aux "Suprêmes Coraya" qui affichent le mot "homard" en grandes lettres sur l'emballage, il n'y aurait aucune trace de homard selon l'association. Pour elle, il est "inacceptable qu’un fabricant puisse appâter avec une promesse qu’il ne tient pas".
De nombreuses entrées, achetées en supermarché, suivent le même schéma comme par exemple la bisque de homard et langoustines de Knorr. Ce produit risque ainsi de décevoir les consommateurs puisqu'il contiendrait, toujours selon l'association, à peine 1,2% de langoustines. Les coquilles Saint-Jacques "à la Bretonne" de Tipiak renfermerait, quant à elles, des noix qui viendraient parfois d'Amérique du Sud ou de Russie.
Les plats également ne sont pas épargnés par les arnaques. Ainsi, les consommateurs qui avaient l'intention d'acheter du boudin blanc aux morilles, mis en vente par Le Gaulois, risquent probablement de faire machine arrière. Alors qu'une belle photo de morille est placée sur le devant de l'emballage, cet ingrédient serait presque inexistant: il n'y en aurait qu'1%. De son côté, le vin a également été analysé par Foodwatch et l'association s'est rendue compte qu'un Cambras (Cabernet Sauvignon Merlot 2016), acheté au rayon des vins français, provient en réalité d'Espagne.
Du côté des desserts, la bûche café-noisette de Picard n'est pas forcément celle que l'on imagine. Elle renfermerait à peine 2,2% des noisettes promises et contiendrait aussi du shellac, un additif issu d’insectes.
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