PlayStation VR : Sony frappe un grand coup dans la réalité virtuelle
Avec la sortie ce jeudi 13 de son casque PlayStation VR, Sony surfe sur la vague de la réalité virtuelle, tout en y imprimant sa marque qui pourrait enfin démocratiser ce produit et lancer une révolution qui se fait attendre.
En effet, cela fait déjà quelques années que ces engins futuristes ont débarqué, petit à petit. Mais ils sont jusqu'à cette année restés plutôt confidentiels. A titre d'exemple, l'Oculus Rift n'est sorti en France que fin septembre dernier, alors que le premier prototype du casque fabriqué par le jeune prodige Palmer Luckey (24 ans) date de 2012.
Et malgré la présence sur le marché de l'Oculus Rift ou du casque de HTC (HTC Vive), l'arrivée de celui de Sony n'en bouscule pas moins la donne. D'une part parce que l'implantation du Japonais sur le marché du jeu vidéo donne une crédibilité à un usage régulier du casque.
Ce n'est pas par hasard qu'il a été baptisé d'après la console phare de la marque. C'est en effet en accessoire de la PlayStation 4 que le casque est proposé. Et avec 40 millions d'unités de cette console vendues à travers le monde et des versions boostées qui arrivent, le vivier de consommateurs potentiels est déjà conséquent.
Mais c'est surtout avec le prix que Sony bouscule la donne. En effet le caque est proposé pour 400 euros quand L'Oculus Rift affiche ses 700 euros et que le HTC Vive -pour une qualité indéniable- s'envole à plus de 1.200 euros. Toutefois, avec la caméra dédiée indispensable pour utilise le PS VR, il faut compter 60 euros de plus, et encore 80 euros pour les manettes PS Move. Mais même à plus de 500 euros, Sony reste très en dessous de ses concurrents.
Le Japonais pourrait donc annoncer -enfin- la démocratisation du casque de réalité virtuelle, même si plusieurs écueils demeurent: un prix encore loin d'être anodin, des contraintes techniques comme les nombreux fils et accessoires nécessaires, une publicité presque impossible à faire si le client ne teste pas le produit, et enfin la "motion sickness", sorte de mal des transports qui frappe certains utilisateurs.
Depuis déjà quelques années, les casques de réalité virtuelle sont une des nouvelles pistes pour les géants de l'électronique en mal de nouveautés. Une révolution sur laquelle ils semblent pourtant se lancer à pas mesurés, voire à contrecœur.
Car beaucoup craignent que les consommateurs ne soient pas séduits par cette technologie, ou que son usage se réduise à celui d'un simple gadget qui ne justifierait pas plusieurs centaines d'euros d'investissement. Les ratés des Google Glasses, des écrans 3D voire -plus relatif- des montres connectés ont relativisé la confiance des constructeurs envers ces produits futuristes.
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