Alerte aux arnaques des faux sites officiels
Il est aujourd'hui possible d'effectuer de nombreuses démarches administratives via Internet. Mais comme pour tout ce qui se trouve sur le Web, il convient de vérifier si l'on consulte un site "sérieux", a fortiori quand il s'agit d'y faire des dépenses. Et les démarches administratives ne sont pas épargnées.
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a ainsi lancé ce lundi 17 une campagne de sensibilisation mettant en garde contre les faux sites administratifs. Ceux-ci proposent ainsi d'accomplir, à titre onéreux, des démarches administratives qui sont en réalité gratuites. Mais l'internaute mal informé peut faire confiance à ce site d'apparence officielle.
Les escrocs qui se cachent derrière ces pages Internet utilisent divers subterfuges pour donner un air de site administratif: utilisation massive des couleurs bleu, blanc, rouge, de symboles comme Marianne, noms des ministères, ou adresses comprenant les caractères ".gouv".
Consulter le nombre de points restant sur un permis de conduire, demander un extrait d’acte de naissance, demander une carte grise ou un extrait de casier judiciaire, sont ainsi autant de prestation gratuite. Mais certains exploitent une faille juridique.
Voir: Alerte à l'arnaque via des mails estampillés "Assurance maladie"
En effet, "rien n’interdit à un professionnel, même étranger, qui ne dépend d’aucune administration publique, de proposer ce service moyennant une contrepartie financière", précise la DGCCRF. Il doit simplement respecter les règles commerciales habituelles en matière de délai de rétractation ou d'affichage des tarifs.
Par ailleurs d'autres sites "vont plus loin que le simple paiement du service. Les consommateurs doivent rester attentifs et vérifier qu’ils n’ont pas été abonnés, à leur insu, à un service dont ils n’ont pas besoin".
Il convient donc dans le doute de procéder à quelques vérifications d'usage: "les URL de l'administration française se terminent invariablement par «.gouv.fr» ou «.fr» et jamais par «.gouv.org» ou «.gouv.com». Un site en «.fr» ne garantit pas obligatoirement qu'il s’agisse d'un site officiel et la société qui l'exploite peut ne pas être établie en France", rappelle la répression des fraudes. Un bon référencement dans un moteur de recherches ne garantit rien non plus puisqu'il peut s'acheter.
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