Burn-out : deux salariés sur dix à la limite de l'épuisement professionnel
Stress, fatigue, dépression: le "burn-out" (épuisement physique lié aux conditions de travail) est devenu le mal professionnel du XXIe siècle. Selon une enquête de l'institut Think pour le cabinet de conseil Great Place to Work, publiée ce mercredi, près de deux salariés français sur dix se disent potentiellement en situation du burn-out. Trois salariés sur dix se disent même confrontés à ce problème dans leur entourage professionnel.
Souvent causé par des situations de stress, le burn-out a pour conséquence des arrêts de travail soudains. Chez les managers, la part des salariés au bord au bord de la crise de nerf s'élève à 24%.
Alors que ce sentiment d'épuisement lié aux conditions de travail ne cesse de se développer et les cas recensés, de se multiplier, il est encore difficile de mettre des mots sur la notion de burn-out. Pour mieux la définir, le ministère du Travail a chargé, l'an dernier, un groupe de travail composé d'experts, de médecins et de psychologues de "clarifier ce que recouvre le burn-out", et faire des recommandations pour mieux prévenir ce syndrome. Pour le moment, les conclusions du groupe de travail n'ont pas encore été publiées.
Si aucune loi ne recouvre encore le burn-out, le débat continue de progresser. En décembre dernier, 26 députés, tous issus de la majorité, ont demandé, dans une tribune publiée par le JDD, que le burn-out soit reconnu comme maladie professionnelle. Pour eux, les effets de l'épuisement nerveux au travail devraient être "à la charge de ceux qui en sont responsables, c'est-à-dire les employeurs", avaient-ils expliqué. A l'heure actuelle, seuls quelques dizaines de cas par an obtiennent cette reconnaissance.
Selon l'étude, plus de la moitié des personnes interrogées (56%) indiquent que leurs conditions de travail et les pratiques d'encadrement ont évolué de manière négative ces trois dernières années. Seul un salarié sur deux affirme néanmoins que son entreprise prend en compte le bien-être des salariés.
L'enquête a été menée en ligne du 7 au 14 octobre auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 salariés français issus d'entreprises et d'administrations, selon la méthode des quotas.
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