Champignons - les intoxications en forte hausse : les règles de sécurité à respecter
Attention aux champignons que vous cueillez. Face à une hausse significative du nombre d’intoxications, la Direction générale de la santé a tenu vendredi 20 à rappeler les précautions à prendre. En effet, l’organisme rattaché au ministère de la Santé a recensé depuis le début de la surveillance, début juillet, 32 cas graves d’intoxication dont un mortel et deux ayant nécessité une greffe hépatique.
A titre de comparaison, le même jour de l’année précédente, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) n’avait comptabilisé "que" trois cas graves et aucun décès.
Des chiffres qui semblent donc s’envoler d’une année sur l’autre et impliquent de rappeler l’absolue nécessiter de consulter un spécialiste avant de consommer des champignons. Une simple comparaison avec une photographie trouvée sur Internet ne suffit pas, certains champignons vénéneux ressemblant beaucoup à d'autres, comestibles. De plus, leur aspect évolue au fil du temps.
"Il est indispensable de faire identifier sa récolte par un spécialiste (pharmaciens, mycologues des associations ou sociétés savantes de mycologie) avant toute consommation; certaines intoxications pouvant s’avérer mortelles", précise le communiqué de la Direction générale de la santé. Il est également recommandé de photographier sa cueillette avant cuisson. En cas de doute ou de symptôme, cette photo peut permettre au centre antipoison d’identifier le responsable. Pour les mêmes raisons il faut ramasser uniquement des champignons "complets" (pied et chapeau).
Sur ces 32 cas graves, 20 correspondent à un "syndrome phalloïdien" , caractérisé par des signes digestifs survenant en moyenne 10h à 12h après la consommation de champignons et qui peut être à l’origine d’une atteinte hépatique mortelle en l’absence de traitement. Ces symptômes peuvent notamment être provoqués par les champignons de la famille de amanites. La fameuse "tue-mouches" (photo) est connue et reconnaissable, mais ses cousines phalloïde ou vireuse sont plus traîtresses.
Outre ces recommandations, l’Anses incite également à bien séparer par espèce les champignons récoltés pour éviter le mélange de morceaux de champignons vénéneux avec des champignons comestibles, de se laver soigneusement les mains après la récolte, de les conserver à part et dans de bonnes conditions, de les consommer dans les deux jours au maximum après la cueillette mais aussi de les consommer en quantité raisonnable après une cuisson suffisante. Les consommer crus est fortement déconseillé.
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