Cigarette électronique : l'OMS recommande d'augmenter les taxes

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La rédaction de France-Soir
Publié le 30 juillet 2019 - 13:01
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Fumer des cigarettes électroniques pourrait accroître le risque de certains cancers ainsi que de maladies cardiaques, selon les résultats préliminaires d'une étude effectuée sur des souris et des cell
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© Tolga Akmen / AFP/Archives
L'OMS recommande un alignement des taxes sur les produits du tabac à la cigarette électronique.
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L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est penchée dans son rapport sur le tabac 2019 sur la question de la cigarette électronique. Elle rappelle que celle-ci n'est pas sans danger et appelle à une réglementation plus contraignante, notamment en alignant les taxes sur celles des produits du tabac.

Dangereuse pour la santé ou moyen d'arrêter de fumer? La cigarette électronique continue de faire débat plusieurs années après son arrivée en France. Le rapport 2019 de l'OMS sur le tabagisme s'est penché sur la question et pointe les risques liés à ces produits.

Le texte précis cependant que de très nombreuses variétés d'e-cigarettes existent dans le monde. Ces données doivent donc s'interpréter au regard de ce qui est autorisé dans chaque pays, les Etats n'ayant pas tous la même législation (en France par exemple, la teneur en nicotine des produits du vapotage doit être inférieure ou égale à 20 mg/ml).

L'Organisation mondiale de la santé relève que la cigarette électronique est "généralement moins toxique que le tabac". Toutefois, elle met en garde contre les conséquences négatives de cette image, lesquelles pourraient même "saper les efforts de la lutte contre le tabac".

Cela notamment en séduisant les jeunes via un marketing les ciblant et notamment des parfums qui plaisent aux adolescents et jeunes adultes. Car si ces produits ne contiennent pas de tabac, ils contiennent de la nicotine et pourraient donc déclencher une addiction chez des jeunes qui n'avaient jamais fumé avant. Un point qui est encore l'enjeu d'études contradictoires.  

Voir: Les cigarettes électroniques ne poussent pas les jeunes vers le tabac (étude)

La France a déjà agi face à cette question. La vente d'e-cigarettes ou e-liquides est interdite aux mineurs, "les recharges liquides ne doivent pas comporter de représentation graphique du fruit ou de la plante comestible symbolisant le parfum du produit et les produits ne doivent pas être susceptibles d'attirer ou d'encourager la curiosité active des enfants ou d'induire les consommateurs en erreur sur la nature du produit", précise la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.

Plus généralement, l'OMS insiste sur le fait que la cigarette électronique n'est pas "sans danger", -notamment en raison des produits chimiques qu'elle contient souvent. Des doutes subsistent encore sur ses effets malgré les études réalisées, de même que sur sa réelle efficacité comme moyen d'arrêter de fumer.

L'organisation onusienne recommande donc des mesures de préventions et de contrôle comme:

> afficher les risques potentiels sur les emballages (addiction à la nicotine, problèmes respiratoires, irritations du nez et des yeux, risques pour les fœtus);

> interdire son usage à l'intérieur. En France, vapoter est autorisé dans les locaux qui accueillent du public (notamment les bars et les restaurants), mais pas dans les bureaux ou les écoles;

> réguler le marketing qui pourrait laisser croire que la cigarette électronique est "sans danger";

> mais aussi considérer la cigarette éléctronique comme un produit du tabac et la taxer en conséquence, "notamment pour préserver les jeunes".

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