Désodorisants : les dangers des huiles essentielles dénoncés
Les désodorisants d'intérieur aux huiles essentielles affichent souvent des arguments marketing évoquant le naturel, l'apaisement, ou l'assainissement de l'air ambiant. Pourtant, ils comportent encore souvent des substances indésirables voire nocives.
Des informations qui ne sont pas assez portées à la connaissance des acheteurs pour 60 Millions de consommateurs. Dans son numéro de juin, le magazine dévoile les résultats d'analyses menés sur 17 produits représentatifs du marché, sprays aérosol ou diffuseurs passifs. Il met en évidence la présence de produits allergènes ainsi que de polluants.
"Nous avons retrouvé fréquemment du limonène, du géraniol ou du linalool, substances parfumantes allergisantes. Or, leur présence n’est pas systématiquement affichée sur l’emballage", note-t-il.
Voir: Les sprays aux huiles essentielles, ce fléau pour les allergiques
En plus de ces substances allergisantes, l'association de consommateurs pointe du doigt les composés organiques volatils (COV). "Ces polluants constituent un ensemble de substances appartenant à différentes familles chimiques dont le point commun est de s’évaporer plus ou moins rapidement à température ambiante : benzène, styrène, toluène, trichloroéthylène, …", selon la définition de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).
Il s'agit donc de gouttelettes émises par les sprays en question et qui peuvent être inhalées mais aussi retomber sur la peau. Un problème pour 60 Millions de consommateurs puisque plusieurs désodorisants comporteraient des substances certes tolérées mais "indésirables", jusqu'à 23 différentes dans deux des produits testés.
"A quand un double étiquetage obligatoire à l’attention des consommateurs sur les désodorisants? D’une part, pour signaler la présence des substances potentiellement allergisantes – comme c’est le cas pour les cosmétiques, via la liste des ingrédients. D’autre part, pour aider à repérer les produits qui émettent le moins de COV", interroge l'association. Une demande en ce sens a été adressée à la DGCCRF, à l’Anses, à l’Ademe et aux ministères concernés.
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