Epidémie de grippe : le vaccin sera-t-il efficace cet hiver ?

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La rédaction de France-Soir
Publié le 28 décembre 2018 - 13:53
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Une jeune femme reçoit une injection d'un vaccin contre la grippe à San Francisco, le 21 janvier 2018
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© JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives
L'efficacité du vaccine contre la grippe peut beaucoup varier d'une année à l'autre.
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Les Français ont été particulièrement nombreux à se faire vacciner contre la grippe avant l'arrivée de l'épidémie cette année. Mais l'impact sur le nombre de morts dépendra aussi de l'efficacité de ce vaccin face aux éventuelles mutations du virus.

L'épidémie de grippe n'est pas encore arrivée en France et les Français semblent avoir bien répondu aux campagnes de vaccination lancées par les autorités, comme en témoigne la pénurie de vaccin observée dès la mi-décembre. Toutefois, le nombre de personnes vaccinées n'est pas le seul élément permettant de réduire le nombre de morts. L'efficacité du vaccin entre également en ligne de compte, et celle-ci peut grandement varier.

En témoigne l'écart entre les chiffres de l'épidémie 2016-2017 et ceux de la saison 2017-2018. Lors du premier hiver, il n'a permis de protéger que 20% à 30% des patients. L'année suivante, ce chiffre est passé à environ 60% à 70%.

Cela car le vaccin est élaboré avant l'arrivée de l'épidémie de grippe et le virus peut muter, réduisant l'efficacité du produit. S'il peut être "actualisé" pour faire face aux mutations, les méthodes les plus utilisées sont critiquées pour leur manque d'efficacité. La meilleure solution reste donc que ce soit la bonne "version" du virus qui ait été anticipée.

Voir: Une mutation a réduit l'efficacité du vaccin contre la grippe en 2016

Mais quid de l'épidémie de cette année? Les premières observations peuvent laisser optimistes. En Europe, il est en effet possible de se référer aux données des pays de l'hémisphère sud, et notamment de l'Australie, où l'épidémie sévit quelques mois auparavant. Le taux d'efficacité du vaccin y approche cette année les 70%. "Le vaccin de cette année protège bien contre les virus qui circulent actuellement dans l'hémisphère sud, et donc a priori nous devrions être bien protégés", a ainsi déclaré la ministre de la Santé le 18 décembre dernier.

Toutefois, il faut aussi tenir compte de la souche la plus présente dans un pays, plusieurs pouvant provoquer la grippe. Ainsi, un vaccin très efficace contre la grippe H1N1 mais qui n'aurait pas anticipé une mutation de la souche H3N2 (comme cela a été le cas en 2016) pourrait aussi bien aboutir à une mortalité réduite qu'en hausse selon la souche qui sera la plus présente en France.

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