Gastro-entérite : évitera-t-on l'épidémie cette année ?
L'activité de la gastro-entérite était "modérée à forte" lors du dernier bulletin d'information publié par le réseau Sentinelle, jeudi 27, mais le seuil de l'épidémie n'avait toujours pas été atteint. Depuis le début du mois de novembre, le nombre de malades à l'échelle nationale flirte chaque semaine avec ce cap. Et s'il est régulièrement atteint voire largement dépassé localement, l'épidémie n'est pas "officiellement" arrivée en France.
La maladie semble donc avoir du retard cette année. En effet, selon Santé publique France, "l’augmentation du nombre de consultations pour GEA s’observe habituellement entre décembre et janvier avec un pic, le plus souvent au cours des deux premières semaines de janvier". Alors que l'on devrait donc s'approcher du pire moment de l'épidémie, celle-ci n'est même pas déclarée au niveau nationale. Faut-il donc imaginer qu'il n'y aura pas d'épidémie de gastro-entérite cet hiver?
Voir: Epidémie de gastro-entérite: cinq choses à savoir sur la maladie
Ce serait une interprétation bien osée, d'abord parce que les derniers chiffres publiés par le réseau Sentinelle concernent les consultations réalisées la 51e semaine de 2018, soit du 17 au 23 septembre. Il faut donc tenir compte de ce délai, de même que de la valeur du fameux seuil épidémique. Il s'agit d'une formule mathématique évolutive qui peut être critiquée et interprétée.
Or, depuis plusieurs semaines, si ce seuil n'est pas atteint, les chiffres sont très proches au niveau national (170 cas pour 100.000 habitants pour un seuil à 173 lors du dernier bilan) et largement dépassés dans certaines régions (300 cas pour 100.000 habitants en région PACA).
La période d'intervention de ce pic début janvier est elle aussi une estimation. La douceur persistante à l'automne 2018 a pu jouer et le retarder.
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