"Greffe de caca" : un hôpital propose 50 euros pour vos selles

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La rédaction de France-Soir
Publié le 21 novembre 2018 - 18:13
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Des toilettes.
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©Maria Lorente/AFP
Un hôpital parisien propose d''indemniser les donneurs de selles pour une étude.
©Maria Lorente/AFP
Un hôpital parisien a diffusé une annonce, largement partagée sur les réseaux sociaux, proposant 50 euros contre un don de selles. Il s'agit ensuite d'injecter les excréments dans le tube digestif de patients.

Ne gâchez plus votre caca aux toilettes, il pourrait vous rapporter de l'argent. Une annoncé publiée par le centre de recherche de l’Hôpital Saint-Antoine, situé à Paris, a fait le buzz en proposant 50 euros à ceux qui accepteraient de fournir leurs excrément: "Nous cherchons des volontaires sains pour réaliser un (ou plusieurs) don(s) de selles dans le cadre de l’étude Rebalance-UC 5 (...) Vous serez indemnisé(e) d'un montant de 50 euros", peut-on ainsi lire.

Une annonce qui a sans surprise provoqué de nombreux commentaires amusés après avoir été partagée sur les réseaux sociaux. Certains ont également pu rire ou être dégoutés de l'usage prévu pour ce caca, pourtant très sérieux.

L'objectif de cette étude est en effet d'évaluer l'efficacité de la "transplantation de selles dans une maladie inflammatoire de l'intestin, la rectolite hémorragique". En langage vernaculaire, il s'agit d'injecter des excréments dans l'organisme du malade.

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L'intestin humain contient en effet une multitude de bactéries dont la composition reste en partie inconnue et propre à chaque individu. Dans certains cas, elle peut être déséquilibrée. "La transplantation de microbiote fécal consiste en l’introduction des selles d’un donneur sain dans le tube digestif d’un patient receveur (par sonde nasaux-gastrique ou par coloscopie, NDLR) afin de rééquilibrer la flore intestinale altérée de l’hôte. Cette approche thérapeutique suscite un intérêt grandissant et a fait l’objet de plusieurs études montrant des résultats certes encourageants mais qui restent néanmoins limités", expliquait dès 2014 l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

Cette pratique pourrait avoir des effets bénéfiques face à plusieurs maladies, dont la rectolite hémorragique actuellement incurable.

Pour participer à l'étude, il faut être âgé de 18 à 49 ans, être affilié au régime de la Sécurité sociale français et être en bonne santé. Nul doute qu'après la médiatisation inattendue de cette annonce, les chercheurs doivent crouler sous les propositions.

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