Grève à Air France : "près de 80%" des vols assurés dimanche
Air France prévoit d'assurer "près de 80% de ses vols" dimanche 12 au deuxième jour d'une grève qui devrait mobiliser 27% des pilotes, pour défendre l'emploi et les conditions de rémunérations, a indiqué ce samedi 11 la compagnie dans un communiqué.
La direction annonce le maintien de "plus de 80 % des vols long-courriers" ainsi que de "plus de 85 %" des vols intérieurs et "autour de 70 % des vols moyen-courriers de et vers Roissy Charles-de-Gaulle" pour dimanche. "Néanmoins des annulations et des retards de dernière minute ne sont pas à exclure", prévient-elle.
Au premier jour de mobilisation, samedi, la situation est "conforme" aux prévisions. Air France assurera 83% de ses vols, précise-t-elle. La compagnie prévoit "la même tendance pour les prochains jours" de la grève qui doit s'achever mardi 14 au soir, sauf décision de reconduite.
Le Spaf, deuxième syndicat de pilotes a accusé vendredi soir la direction d'avoir "recomposé" les équipages en utilisant de manière "illicite" les déclarations préalables de participation aux grèves, expliquant qu'elle avait déjà été condamnée pour cette raison.
Le 15 décembre, la compagnie avait été condamnée en appel pour avoir utilisé la loi Diard, qui oblige les grévistes à se déclarer à l'avance, afin d'assurer un maximum de vols lors de la grève des pilotes de 2014. Une décision contestée par la direction qui s'est pourvue en cassation.
Le mouvement social est à l'initiative des deux syndicats de pilotes représentatifs à Air France, le SNPL (65% des voix) et le Spaf (21%), et d'Alter, non représentatif. Les négociations menées dans la semaine n'ont pas permis la levée des préavis, les syndicats dénonçant le manque d'engagements précis de la direction sur leurs revendications.
Les organisations de pilotes réclament un rééquilibrage du partage d'activité entre Air France et KLM, défavorable à la compagnie française depuis quelques années, selon elles. Elles protestent également contre la décision du PDG d'Air France, Frédéric Gagey, de modifier au 1er juin certaines règles de rémunération.
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