La grève du 5 décembre tiendra-t-elle jusqu’à Noël ? Les syndicats font des annonces de plus en plus dures face à un gouvernement inquiet mais qui ne veut rien laisser paraître. C'est le jeu... Mais les réunions familiales de fin d'année ne sont vraiment pas à l'abri de difficulés.
Il montre ses biceps en une du Journal Du Dimanche daté 1 er décembre. Le Ministre de l'action et des comptes publics Gerald Darmanin l'affirme "La réforme des retraites se fera". Perndant ce temps là , c'eest la veillée d'armes à Matignon, où le gouvernement au grand complet autour d'Edouard Philippe préparait son plan de communication pour cette semaine cruciale, pour les retraites mais aussiu pour le pouvoir macronien.
De l'autre bord, pourrait- ton dire, « on s’attend déjà à manger la bûche de Noël ensemble… » Cette petite phrase, lancée par un responsable syndical de la RATP (le secrétaire général adjoint de l'Unsa-RATP, Laurent Djebali) début novembre, a sans aucun doute inquiété de nombreux Français qui souhaitent rejoindre leur famille pour les fêtes.
Les syndicats de la RATP promettent une mobilisation "aussi forte" que le 13 septembre, qui avait mis Paris quasiment à l'arrêt. Mais cette fois, ils appellent à une grève illimitée.
A la SNCF, trois syndicats représentatifs - la CGT-Cheminots, l'Unsa ferroviaire et SUD-Rail - ont aussi lancé un appel à un mouvement illimité. En déposant un préavis, la CFDT-Cheminots menace de faire grève et espère des engagements du gouvernement.
En outre, la CGT, FO et Solidaires appellent à une grève illimitée dès le 5 décembre dans le transport urbain et routier de voyageurs, de marchandises et de fonds. Un appel qui concerne également les ambulanciers, déménageurs ou les taxis.
Dans le transport aérien, trois syndicats d'Air France particulièrement implantés auprès du personnel au sol ont déposé des préavis, mais les syndicats des personnels navigants n'ont pas appelé à la grève.
D’autant que, depuis que la RATP a lancé son appel à une grève interprofessionnelle reconductible et illimitée, elle a été rejointe par de nombreuses organisations : transporteurs routiers, Gilets Jaunes et SNCF notamment semblent bien décidés à mener la lutte aussi longtemps qu’il le faudra pour obtenir satisfaction. Ils réclament le retrait du projet de réforme du gouvernement, qui prévoit un système de retraite universel par points.
Cependant, selon le secrétaire général de Force ouvrière cheminots, Philippe Herbeck, interrogé par L’Express, « le but ce n’est évidemment pas d’aller jusqu’à Noël ». Il estime d’ailleurs que la « situation du pouvoir d'achat des Français fait que la grève ne pourra pas durer trois semaines ». Il mise pour sa part sur une mobilisation massive les premières 72 heures pour inciter le gouvernement à retirer son projet de réforme des retraites. Mais il annonce : « Nous ne lâcherons pas jusqu’au retrait ». Le bras de fer s’annonce long : Emmanuel Macron a pour sa part averti qu’il ne ferait preuve « d’aucune forme de faiblesse ». Il compte prendre toutes les mesures pour éviter le blocage total du pays.
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