Infarctus : accès de colère et sport intensif multiplient le risque par trois
On savait que le sport est bon pour la santé s'il est pratiqué avec raison, il peut parfois avoir des effets négatifs sur notre organisme. S'il est pratiqué de façon intensive, provoquant ainsi une augmentation du risque cardiaque et de la pression artérielle, le sport multiplie par deux les risques d'infarctus du myocarde. Il en va de même pour les accès de colère, pendant une bonne heure après le déclenchement de l'ire. Pire, encore chez ceux qui combinent les deux facteurs, le risque d'être victime d'un accident cardiaque serait multiplié par trois.
Les chercheurs de l’université McMaster (Canada) en sont arrivés à cette conclusion après l'étude de plus de 12.400 patients victimes d’un infarctus du myocarde à travers 52 pays du monde représentant les 5 continents du monde. Ces participants ont été interrogés pour connaître leur état quelques heures avant l’accident cardiaque et s’ils avaient été soumis à un stress important.
Les résultats de cette étude, qui ont été publiés mardi 11 dans la revue scientifique Circulation, montrent qu'avant leur malaise cardiovasculaire, 14 % des volontaires avaient pratiqué une activité physique très intense. De manière générale, les chercheurs ont estimé que 7,7 % des infarctus des sujets étudiés étaient la conséquence d'une pratique sportive trop poussée, quand 8,5 % résultaient d'un excès de colère.
Sport et colère "peuvent tous les deux augmenter la pression artérielle et le rythme cardiaque, ce qui peut modifier la circulation sanguine et réduire l’arrivée de sang au cœur", a expliqué Andrew Smyth, auteur principal de l’étude.
Les chercheurs tiennent cependant à rappeler que le sport reste un des meilleurs moyens de réduire le stress causé par cette colère. En conseillant toutefois "aux personnes en colère qui souhaitent faire du sport pour décompresser de ne pas aller dans les extrêmes".
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