JMJ en Pologne : les organisateurs veulent dissiper les inquiétudes sur la sécurité
Le document du Centre de sécurité du gouvernement, daté de mars mais découvert par les médias début avril, évoquait "d'importants risques pour la vie et la santé des gens" en raison du choix du site de la messe finale des JMJ, célébrée par le pape le dimanche 31 juillet, dans une prairie baptisée "Campus Misericordiae" à Brzegi, à quinze kilomètres de Cracovie.
La liturgie pouvant rassembler jusqu'à 1,8 million de personnes, leur éventuelle évacuation serait difficile, selon ce rapport, le terrain de 300 hectares étant bordé par une autoroute et par des fossés remplis d'eau. Une panique, dans ces conditions, serait très dangereuse.
L'alerte a été prise au sérieux par l'hebdomadaire Tygodnik Powszechny, bateau amiral du catholicisme libéral polonais.
Son rédacteur-en-chef Piotr Mucharski a évoqué dans un éditorial le risque d'un attentat terroriste. Il a appelé les autorités religieuses et politiques à déplacer la célébration - par exemple vers Blonia, le grand "green" de Cracovie, voire vers un autre pays, ou encore à remettre l'événement à 2017.
Ces remarques ont d'autant plus de poids, que la Pologne cherche toujours à éclaircir la série de négligences et imprudences qui avait conduit à la catastrophe aérienne de Smolensk où le président Lech Kaczynski est mort en 2010. Un petit incident récent - l'éclatement d'un vieux pneu de la limousine du président Andrzej Duda - a encore alimenté des doutes sur l'efficacité des services gouvernementaux.
Le comité organisateur des JMJ y a répondu en publiant cette semaine un communiqué pour montrer qu'au moins une partie des observations du Centre de sécurité n'était plus d'actualité.
Le site de Brzegi est le seul où l'on puisse accueillir 1,8 million de pèlerins, garantir un bon accès et le confort à tous, y compris les participants non enregistrés, indique-t-il.
Le terrain est six fois plus grand que Blonia, il est plat, assurant une bonne visibilité, précisent les organisateurs. Quant à la voirie, 6,5 km de routes asphaltées ont été construits et s'y ajouteront quinze km de routes provisoires. L'armée construira plusieurs ponts provisoires et les fossés seront clôturés. Une éventuelle évacuation des pèlerins vers des itinéraires balisés ne demanderait que huit minutes. Et une ligne à haute tension au dessus du terrain sera temporairement déconnectée.
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