La CAF va rechercher les allocataires qui n'ont pas demandé leurs prestations
La CAF a depuis quelques années renforcé les contrôles contre la fraude aux allocations. Mais elle va désormais utiliser cette expertise pour faire parvenir leurs prestations aux allocataires qui n'ont pas fait valoir leurs droits. Une mesure qui n'est pas anodine puisque, testée en Gironde, elle a permis de relever que 12% des personnes interrogées n'avaient pas réclamé certaines allocations auxquelles elles avaient droit, révèle Europe 1. Les prestations en question se chiffraient pourtant en moyenne à 210 euros par mois en moyenne, mais leurs bénéficiaires ignoraient qu'ils y avaient droit ou avaient été découragés par les démarches à faire.
Ce test devrait permettre de généraliser ces "remboursement" à l'échelle nationale, grâce à la technique du big data. En effet, la Caf a pu identifier un profil type de l'allocataire qui n'a pas fait valoir tous ses droits. Une technique qui devrait être mise en place avec d'autant plus de facilité par les caisses d'allocations familiales qu'elles l'utilisent déjà dans la logique inverse, celle de la chasse aux fraudeurs.
Et elle a démontré son efficacité en la matière. En croisant les données entre les allocations versées et la réalité des déclarations d'impôts, fiches de salaires ou factures d'énergie, la CAF avait ainsi pu récupérer en 2016 quelque 275 millions d'euros de versements indus au titre du RSA, des APL ou des allocations familiales à près de 43.000 allocataires.
A noter que sur l'ensemble des allocataires contrôlés en 2016, seulement 0,36% des bénéficiaires étaient dans une situation de fraude évidente. Dans de nombreux cas de perceptions indues, l'allocataire n'aurait cependant pas cherché à flouer la Caf, ce qui a poussé le Défenseur des droits à plaider pour la mise en place d'un droit à l'erreur en la matière.
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