La fessée de nouveau dans le débat public

Auteur(s)
AS
Publié le 19 novembre 2014 - 09:46
Mis à jour le 24 novembre 2014 - 11:36
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Une mère donne une fessée à son enfant.
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©Ha Designs/Flickr
La légitimité de la fessée divise toujours en France.
©Ha Designs/Flickr
Le débat sur la fessée refait surface. Laurence Rossignol, secrétaire d'Etat à la Famille, appelle à une "éducation sans violence". L'interdiction de la fessée, évoquée en mai dans le cadre de l'examen de la loi Famille, avait été rejetée par l'Assemblée nationale.

Le débat sur la fessée est de nouveau relancé. A l'origine du retour de ce serpent de mer de la vie politique française: Laurence Rossignol. La secrétaire d'Etat à la Famille veut promouvoir "une éducation sans violence" dans les familles françaises. Et pour cela, elle appelle à une "prise de conscience collective" de la société au sujet des punitions corporelles. Elle a réagi mardi 18, au lendemain de l'alerte de la Haute autorité de santé (HAS) sur les trops nombreux cas de maltraitance des enfants, pour lesquels les médecins sont encore souvent réticents à intervenir.

Car en France il existe toujours deux écoles à ce sujet, les pro-fessée et les anti, Laurence Rossignol le sait. Elle s'est défendue de vouloir porter atteinte à la liberté éducative des parents. "On peut être parents et se faire obéir sans recourir à la violence, surtout quand il s'agit de petits enfants", a-t-elle expliqué sur Europe-1. Aux parents de prendre conscience de la limite entre "la petite violence banale, quotidienne, dite +éducative+, et la maltraitance douloureuse qui laisse des stigmates aux enfants". Le code civil français proscrit déjà les violences interpersonnelles mais la question de l'éducation y fait exception.

En mai dernier, la question de la fessée avait déjà été évoquée à l'Assemblée nationale dans le cadre de l'examen de la loi Famille. Un amendement écologiste proposait son interdiction mais il ne fut pas retenu. Laurence Rossignol n'entend pas légiférer dans l'immédiat.

Le débat pourrait prendre de l'ampleur ce jeudi 20 novembre, à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant.

 

 

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