Les riverains des zones agricoles exposés en permanence aux pesticides

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 01 mars 2016 - 13:52
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Cinq pesticides ont été classés comme de "probables" cancérogènes par l'OMS.
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©Lecarpentier/Sipa
Des résidus de pesticides ont été découverts dans une vingtaine d’échantillons de poussières recueillis dans des maisons proches de cultures.
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L’ONG Générations Futures révèle une nouvelle étude ce mardi. Des résidus de pesticides ont été découverts dans une vingtaine d’échantillons de poussières recueillis dans des maisons proches de cultures.

L'association Générations futures a analysé des échantillons de poussières dans une vingtaine de maisons en zone agricole en été et en hiver, situé à une distance de zéro à 200 mètres des zones cultivées. Le résultat est accablant: "entre 8 et 30 pesticides par habitation ont été détectés dans la poussière" des échantillons, relève l’ONG, avec une forte présence de ceux suspectés d’être des perturbateurs endocriniens.

Les perturbateurs endocriniens (présents dans des pesticides, des plastiques, des cosmétiques, etc.) sont des substances soupçonnées d’interagir avec des protéines régulant les cellules de l’être humain, provoquant ainsi cancers, malformations congénitales, retards de développement chez les enfants, etc.

Parmi eux, le Diuron, un pesticide redoutable utilisé jusqu'au début des années 2000 pour tuer les mauvaises herbes en particulier dans les vignes. Son interdiction est envisagée dès 2003, mais les stocks se sont écoulés jusqu'en 2008. C'est donc une surprise de le retrouver dans 90 % des maisons testées par cette enquête. L'ONG signale aussi que trois produits particulièrement nocifs ont été retrouvés dans tous les échantillons: le perméthrine, le tebuconazole et le dimethomorph.

Générations futures reconnaît toutefois que son "enquête n'a pas la valeur d'une étude scientifique" car le nombre d'échantillons est faible et il n'y a pas de comparatif avec des zones a priori moins exposées mais considère qu'il s'agit d'une alerte importante. Ainsi, elle estime que son "travail montre l’urgence de la publication d’une définition des perturbateurs endocriniens réellement protectrice au niveau européen".

 

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