Médicaments en libre-service : les hausses et écarts de prix dénoncés
L'association Familles rurales dénonce dans son enquête sur le prix des médicaments une hausse de ceux vendus sans ordonnance et en libre-service, alors que la mesure était censée favoriser les consommateurs.
L'objectif était d'alléger le coût de certains médicaments sans ordonnance pour le consommateur, il est loin d'avoir été atteint et l'effet a même été inverse selon Familles rurales. L'association de consommateurs dénonce dans son enquête annuelle sur les médicaments la hausse des prix des produits vendus en libre-service.
"L'Observatoire des prix des médicaments 2018 démontre que 10 ans après avoir autorisé la vente en accès libre des médicaments sans ordonnance, force est de constater que le gouvernement n’a pas réussi le pari «d’offrir des prix publics concurrentiels et d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens»".
Parmi les produits les plus connues, on peut relever une hausse de 25% en 10 ans du prix de l'anti-inflammatoire Nurofen, de 19% pour les pastilles Strepsils ou encore de 12% pour le Maalox (aigreurs d'estomac). Dans l'ensemble, la hausse serait de 9% selon les conclusions de l'enquête.
Voir: Buzyn opposée à la vente de médicaments dans les supermarchés
Familles rurales pointe par ailleurs "des prix inaccessibles et/ou illisibles: 75% des boîtes sont dépourvues d’étiquette, la moitié des médicaments sont sur des présentoirs situés derrière le comptoir des pharmacies".
De leur côté les pharmaciens invoquent les hausses successives de TVA, passée de 5,5% à 7% en 2012 puis de 7% à 10% en 2014.
La vente de médicaments sur Internet ne serait pas non plus un vecteur d'une concurrence saine amenant à une baisse des prix selon l'association: "En 2018, quelle que soit la surface de vente, le prix d’un même médicament passe du simple au double voire au triple… Sur Internet, les conseils font défaut. Les médicaments sont des produits à risques qui nécessitent une information préalable à l’achat", dénonce-t-elle.
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